L’impact est d’ordre physique bien sûr, mais également émotionnel et mental, donc intellectuel. Et tout autant dans les interactions sociales. C’est donc un enjeu managérial. Un manager en petite forme n’aura pas une équipe en grande forme. C’est un enjeu d’autant plus important à une époque où les entreprises peinent à fidéliser leurs collaborateurs. Le manager n’est-il pas, au quotidien, le premier ambassadeur de l’entreprise ?
François Krotoff évoque l’accompagnement qu’il propose pour mieux gérer son stress et ses émotions.
Le stress, c’est chouette !
Le stress est un turbo physiologique aux multiples facettes. Plus de 1 400 réactions physico chimiques sont déclenchées lors d’un gros coup de stress. C’est une véritable mécanique de survie élaborée au cours de l’évolution.
Ce turbo est bien sûr d’intensité variable. Le niveau de réaction, amorcé par une réaction mécanique émotionnelle, est propre à l’évènement, et à chaque individu. L’un réagira fortement et l’autre peu face à tel évènement, et également en fonction de l’état de forme. Fatigué on réagit plus vivement.
Apprendre à gérer son stress, c’est aussi abaisser son niveau de sensibilité émotionnelle, donc d’avoir plus de maîtrise dans des situations délicates. En soi, c’est un facteur de renforcement de l’intelligence émotionnelle. Le principe du stress est de mobiliser et augmenter l’efficacité de toutes les ressources nécessaires pour faire face à un évènement.
En entreprise, c’est ce qui permet au manager de faire face à une urgence ou un imprévu, comme au sportif de faire une performance.
Le « coup de stress », c’est en somme de l’influx qui améliore la performance.
Si un coup de stress peut participer à mobiliser les énergies, il peut aussi affaiblir les ressources des personnes et de ce fait des collaborateurs.
D’abord les ressources d’une personne face au stress ne sont pas inépuisables et doivent être reconstituées sinon on use le système.
Ensuite, les ressources mobilisées le sont parfois au détriment du système physique en général.Prenons un exemple concret : En cas de stress, la fonction digestive est « mise en retrait » dans l’allocation de ressources, d’où les fréquents troubles que connaissent les gens stressés, à commencer par certains acteurs avant d’entrer en scène.
Une période de stress trop longue génère de la fatigue.
Si le stress devient chronique, une sorte de baisse de forme s’installe, que nombreux trouvent finalement normale, qui génère elle-même une baisse de performance individuelle. On observe également une diminution de performance collective par l’impact plus faible qu’a le manager sur son entourage. Ainsi une équipe sait dire si son manager a bien dormi simplement en interprétant son comportement d’après une récente étude américaine.
Pour répondre à ce stress, il est nécessaire que les collaborateurs comme les managers trouvent des clés pratiques :
- Savoir gérer le stress « panique », qui fait perdre son sang-froid et ses facultés de raisonnement,
- Savoir récupérer d’une période de stress intense, qui épuise les réserves physiques et mentales,
- Se garder de rentrer dans une logique de « stress chronique » qui a des effets très négatifs sur le moral et la santé,
- Plus positivement, se donner les moyens d’élever sa résistance au stress, comme un sportif améliore ses performances.
L’impact positif, ou négatif, se retrouve sur l’énergie, donc la performance du manager et de ses équipes, autant que sur leur état d’esprit, car le stress, c’est contagieux.
Le stress est multi-causal.
Le manque de sommeil est le premier facteur de stress physique qui fait le terrain du stress mental. Pensez à un enfant qui a raté une sieste. Il est grognon !
C’est ce qui nous arrive quand on manque de sommeil, même si on ne s’en rend pas compte car pour beaucoup d’entre nous, un « fond de stress » est devenu normal. Quand on y pense, la forme que nous devrions tous avoir est celle que nous avons après 10 jours de vacances.
Sommeil, alimentation, gestion du temps, activité physique, et autres facteurs, impactent le niveau de stress, pas toujours à un niveau conscient.
Autant de facteurs qu’il faut savoir gérer simplement pour élever sa résistance au stress, améliorer sa forme, ses facultés cognitives et son ouverture aux autres, donc son impact managérial.
Apprendre à respirer est également essentiel.
Déjà, il faut bien respirer, en tous cas inspirer par le nez, ce que peu, très peu font naturellement. Surtout il existe non pas une mais des techniques de respiration.
Certaines techniques de respiration aident pour bloquer un gros stress qui se présente, d’autres pratiques vont participer à assurer un équilibre général, c’est le cas notamment de la Cohérence Cardiaque. D’autres techniques de respirations encore vont permettre de mieux trouver le sommeil ou provoquer une élévation positive du stress, le matin pour se mettre en route, avant un gros rendez-vous… ou pour certains après la réunion de 15h00 après un bon déjeuner.
Monter son niveau de stress avec la bonne respiration… peut même bloquer un rhume qui apparaît. C’est scientifiquement prouvé,
Les neurosciences, qui avancent vite, mettent de plus en plus en exergue les formidables facultés DES respirations.
Gérer son stress en management, ses émotions et son énergie pour améliorer sa forme donc son impact managérial, ça s’apprend.
Gérer son stress, c’est apprendre à minimiser l’impact des émotions négatives, apprendre à relever son niveau d’énergie, c’est-à-dire augmenter et son niveau de résistance au stress et son niveau d’énergie, donc son niveau de performance.
Nous avons mis au point un programme complet qui aborde de façon pragmatique les différents facteurs de stress, donc de forme, simple et efficace, testé dans un service hospitalier de rééducation cardiaque, appliqué par un champion du monde d’athlétisme que nous avons formé, et plus récemment à la Ligue d’Ile de France de Rugby où nous avons partagé les différentes techniques de respiration, fournissant une boîte à outils à appliquer en fonction du contexte.
A noter que nous proposons un programme collectif et également un programme individuel avec les méthodes d’Equipes de France Olympiques à l’aide d’un logiciel et d’un suivi individualisé, généralement appliqué à des cadres supérieurs désireux de retrouver et maintenir un niveau de forme scientifiquement mesuré.
L’importance de la mesure scientifique pour ancrer les pratiques dans le quotidien
Notre approche se base sur une mesure de l’impact des actions et des pratiques. Grâce à des suivis par questionnaire, mais également à l’aide de logiciels de suivi du rythme cardiaque qui permettent de mesurer les progrès, ce type de programme d’accompagnement permet de suivre l’application dans le quotidien et de proposer d’éventuelles corrections aux pratiques de chacun.
Concrètement, comment se déroule un accompagnement de gestion de stress ?
L’accompagnement en gestion du stress se déroule en plusieurs étapes. Les participants ont d’abord besoin de comprendre comment le stress impacte leur corps, leur métabolisme, leur niveau de fatigue, etc… et surtout leur quotidien.En proposant de nombreuses techniques, les participants vont tester des clés pour prendre conscience de ce que ces exercices permettent. Un suivi de plusieurs rendez-vous en présentiel ou en distanciel avec le coach est nécessaire pour améliorer les pratiques et aussi favoriser l’ancrage dans le quotidien.