L’importance de l’optimisme au travail en période de crise sanitaire et économique

La période post confinement est faite de beaucoup d’incertitudes sanitaires et économiques.

La période post confinement est faite de beaucoup d’incertitudes sanitaires et économiques. Pour réussir à (ré)engager pleinement tous les collaborateurs, une vertu clé pour les managers consiste à cultiver et partager son optimisme.

Quelle est l’importance de l’optimisme dans le contexte actuel ?

La période de confinement a généré beaucoup d’émotions de tous ordres. Des positives (solidarité, soin et attention des uns pour les autres, collaboratif et entraide) et bien sûr des négatives (peurs pour la santé de ses proches, angoisse par rapport au travail à distance).

La période post confinement amène de nouvelles joies (retour au travail, retrouvailles de collègues, redémarrage de projets), et aussi de nouvelles angoisses, dues aux risques sanitaires mais aussi à la situation économique et aux risques pour son entreprise, pour son travail et pour ses revenus. Il est primordial pour le manager dans cette période de révéler, d’entretenir et d’accentuer tout ce qui est positif, et au contraire de ne pas engendrer ou conserver tout ce qui est négatif. Pour cela cultiver l’optimisme est nécessaire et même indispensable.

De quoi parle-t-on quand on parle d’optimisme au travail ?

L’optimisme est ce qui incline à percevoir le bon côté des choses, d’une situation, à être confiant dans l’avenir. Cela consiste à chercher le meilleur, ce qui en soi est déjà une raison suffisante pour les managers d’être optimiste. Être optimisme, c’est voir les choses du bon côté, c’est voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.

Peut-on être manager sans voir les choses du bon côté ? De même qu’un entrepreneur est forcément optimiste (sinon, il n’entreprend pas), un manager doit forcément croire lui-même au projet dont il a la charge s’il veut espérer entraîner ses collaborateurs. 

On oppose souvent à l’optimisme le réalisme. Certaines personnes associent même le réalisme au pessimiste. Être pessimiste, ce serait voir aussi les écueils et s’en prémunir. En opposition à l’optimisme qui serait de l’irréalisme. En fait, le réalisme n’est pas plus une vertu du pessimisme que de l’optimisme. C’est un corolaire de l’un comme de l’autre, qui permet d’appuyer son pessimisme ou pour ce qui nous concerne son optimisme sur du concret. Ce qui va permettre de rendre son optimisme crédible par ses équipes. 

L’optimisme dans le management doit surtout être considéré comme une disposition d’esprit qui incline à prendre les choses du bon côté. Si on le prend comme cela, alors au-delà d’être une philosophie c’est une façon d’asseoir un leadership positif vis-à-vis de son équipe. 

Le leader optimiste analyse la réalité, cherche le bon côté des choses et la bonne façon d’agir pour y arriver. Il ne baisse pas les bras face à l’adversité, au contraire il y croit. Il va entrainer l’équipe à chercher des solutions en communiquant une énergie positive qui donne envie et pousse à agir et à se dépasser. 

Quels sont les bénéfices de l’optimisme au travail ?

De nombreuses études montrent que l’optimisme présente beaucoup de bénéfices individuels et pour les organisations.

A titre individuel, les optimistes seraient en meilleure santé ; ils développeraient moins de maladies, auraient un niveau de bien-être plus élevé. Cultiver les émotions et pensées positives est bénéfique physiologiquement, cela fait du bien. Au contraire des pensées et émotions négatives vont avoir un impact négatif sur soi et entrainer des risques de maladies. Les optimistes seraient aussi plus confiants, plus performants, plus engagés et plus satisfaits au travail. 

Voir le verre à moitié plein apporte de façon évidente une énergie plus constructive et active, engendre une mobilisation plus élevée de ses ressources, et a au bout du compte un effet forcément positif sur son travail. Et comme l’optimisme est contagieux, par effet boule de neige c’est toute l’équipe qui dans un cercle vertueux va devenir plus performante.

En pratique comment cultiver l’optimisme en tant que manager ?

L’optimisme agit d’abord sur soi-même ; une personne optimiste croit en elle, a une attitude positive par rapport aux évènements, a confiance dans sa capacité à gérer les difficultés avec succès. L’optimisme est donc forcément corrélé à la confiance en soi et à l’estime de soi. C’est un état d’esprit qui se travaille et s’entretient.

L’impact individuel que l’on peut avoir sur les autres à travers sa communication, ses comportements et ses actions va se décliner dans les 3 dimensions tête – cœur -corps.

  1. La tête – Le leader optimiste va chercher comment regarder une situation de la bonne façon, va réfléchir en mode résolution de problème à la façon d’y arriver en prenant en compte les difficultés, seul et avec ses équipes.
  2. Le cœur – Le leader optimiste va savoir mettre à distance ses émotions négatives et choisir de voir le bon côté des choses en se connectant à ses émotions positives. Quand on sait que les émotions se transmettent, se perçoivent, on voit bien l’impact de ses émotions (positives ou négatives) sur son entourage. 
  3. Le corps. L’optimisme va se voir dans le regard, dans le sourire, dans l’expression globale du corps, dans le ton de la voix, dans les mots utilisés : ouvert, droit, affirmé, dynamique, confiant, direct, calme et en même temps affirmé. Cette énergie communiquée par le corps a comme conséquence sur son entourage d’inspirer confiance, de donner envie, de pousser à agir, d’engager dans l’action.

Concrètement on y arrive comment ? Il s’agit :

  • De donner une image stable et optimiste (et non pas inquiète), par ses paroles et par son attitude. 
  • De communiquer sur toutes les bonnes nouvelles. Et de relativiser les bruits de couloir, les suppositions, les interrogations, les hypothèses négatives … le pire n’est jamais sûr !
  • De centrer et focaliser l’équipe sur son travail en fixant des objectifs atteignables : l’action évite la réflexion stérile.
  • D’accompagner, encourager et féliciter l’équipe pour tous les succès intermédiaires, même petits, pour créer un état d’esprit de succès. 
  • Et de responsabiliser son équipe sur des idées et des moyens nouveaux pour atteindre les objectifs en stimulant la créativité pour s’adapter à cette période incertaine et nouvelle.

En conclusion

L’optimisme est un état d’esprit qui se travaille. C’est une qualité managériale qui engendre des équipes engagées et créatives. Son impact est positif sur la performance individuelle et collective. Il est indispensable dans le contexte actuel, pour obtenir un engagement de tous et stimuler la créativité.

Didier Duffaut – Fondateur et dirigeant Inspirations Management