Archives du mot-clé formation

Transformer le monde de la formation avec l’IA : un défi et des opportunités

Transformons le monde de la formation en intégrant l’IA
Transformons le monde de la formation en intégrant l’IA
Quel est l’impact de l’IA sur les métiers de la formation ?

Quelle est la place de l’IA dans la formation ?

L’intelligence artificielle (IA) n’est plus une simple promesse d’avenir dans le domaine de la formation ; elle est déjà une réalité tangible qui façonne notre façon d’apprendre. Un exemple frappant est l’émergence de plateformes d’e-learning adaptatif, où l’IA fonctionne comme le moteur qui permet une expérience d’apprentissage personnalisée et évolutive. Ces systèmes intelligents analysent le comportement d’apprentissage, les réponses données, et même le temps passé sur les tâches pour identifier les schémas d’apprentissage spécifiques de chaque utilisateur. Ils adaptent ensuite le contenu, le rythme, et la complexité des exercices en temps réel, offrant ainsi un parcours éducatif qui correspond aux compétences, aux lacunes de connaissances, et aux objectifs professionnels de chaque apprenant.

Cependant, l’influence de l’IA sur la formation des adultes ne s’arrête pas là. Nous sommes au bord d’une révolution où l’IA va continuer à bouleverser la formation traditionnelle à plusieurs égards. 

L’IA peut aider à identifier vers quels parcours de formation se diriger 

Grâce à l’analyse prédictive, l’IA permettra d’anticiper les compétences futures et les tendances du marché du travail, guidant ainsi les stagiaires de formation vers des parcours de formation pertinents. 

L’IA va transformer le rôle des formateurs

 L’IA va transformer le rôle des formateurs. Ceux-ci devront dépasser la transmission des connaissances techniques que permettra facilement l’IA. Il leur faudra revisiter leurs stratégies d’apprentissage ai niveau des pédagogies et des contenus pour s’approprier un rôle de facilitateurs et porter l’accent sur le renforcement des compétences comportementales ou softskills.

L’apprentissage immersif répondra à des enjeux très actuels

Le monde de la formation est confronté à un impératif majeur : s’adapter à l’arrivée croissante de l’IA. Cette nécessité devient encore plus pressante quand on considère les emplois du temps chargés des participants. Beaucoup ont du mal à trouver le temps de voyager et d’assister à des formations en présentiel. Dans ce contexte, l’utilisation de réalités virtuelles et augmentées est au cœur des enjeux. L’apprentissage immersif devrait prendre de l’ampleur. Son potentiel est important et il devrait révolutionner l’accès et la qualité de la formation. Ce type d’apprentissage offre de larges possibilités de simulation réaliste et des environnements d’apprentissage intéressants. 

Quels sont les avantages à intégrer l’IA dans les parcours de formation ?

L’intelligence artificielle (IA) redéfinit le paysage de la formation. Elle promet une personnalisation accrue pour chaque apprenant. Elle permet d’identifier et de combler des lacunes ou des manques. Elle offre un accès immédiat et infini à des ressources. Elle propose des expériences interactives. C’est un panel d’opportunités innovantes qu’il va falloir intégrer dans les parcours d’apprentissage.

• Formation ultra personnalisée 

La puissance de frappe de l’IA permet d’adapter des parcours de formation en fonction des besoins professionnels et personnels spécifiques des apprenants, en prenant en compte leurs attentes, leurs besoins, leurs disponibilités et leurs contraintes …

Oubliées les journées de formation où tous vont suivre le même parcours d’accompagnement ? Si un apprenant est plus à l’aise sur le sujet du feedback par rapport à son voisin, doivent ils suivre des parcours différents et adaptés ? En tous cas, les outils d’IA le proposeront.

• Flexibilité et commodité

L’IA facilite l’apprentissage à la demande, à distance, en asynchrone, offrant de la souplesse pour les apprenants qui ont des emplois du temps toujours plus chargés. Les apprenants vont ainsi se voir proposer des parcours de formation qui pourront s’adapter à leur timing, au moment de leur carrière etc… 

Ma collègue déteste les brainstormings avant 11H parce qu’elle n’est pas du matin et a déjà 15 ans d’expérience sur ce poste. Je préfère réfléchir tôt le matin quand j’ai l’esprit au clair et j’ai été nommée il y a deux mois. L’IA pourra analyser les facilités de chacun et proposer des parcours adaptés en fonction du moment, des besoins, voire de l’état émotionnel de l’apprenant … tout est possible.

• Formation continue et développement des compétences 

L’IA est un formidable outil pour accéder à des contenus mis à jour en mode amélioration continue pour contribuer à l’augmentation des compétences dans un monde en évolution rapide. 

Qui n’a jamais demandé à Google comment faire une manipulation plutôt que de demander à son collègue ? Quel sera le réflexe avec les outils d’IA ? Deviendra-t-il notre collègue préféré ?

Les opportunités sont immenses, on le sent … pour autant, quelle est la place de l’humain pour optimiser l’efficacité pédagogique et l’ancrage des bonnes pratiques ? Comment mesurer l’importance des échanges entre pairs dans l’apprentissage ? Quelle importance a le formateur pour accompagner les prises de conscience et la transposition des apports dans le quotidien des apprenants ?

Vigilance et limites de l’impact de la révolution IA dans la formation

L’ascension de l’Intelligence Artificielle (IA) dans le domaine de la formation professionnelle nous amène à une croisée des chemins, où l’innovation technologique rencontre l’essence de l’apprentissage humain. L’IA, avec son potentiel de personnalisation et d’analyse prédictive, promet de révolutionner la manière dont la formation est conçue et délivrée. Cependant, elle apporte aussi son lot de préoccupations et de limites qui méritent une attention particulière.

La première limite notable est l’absence de discernement émotionnel de l’IA. Les formateurs “humains”, avec leur intuition et empathie, sont en mesure de comprendre les nuances de l’apprentissage humain, d’offrir un soutien moral et d’ajuster l’approche pédagogique selon les réactions des apprenants. Ils créent un environnement d’apprentissage sécurisant et motivant, ce qui est fondamental pour un apprentissage efficace.

D’autre part, la question de l’éthique se pose avec acuité. L’IA fonctionne sur la base des données fournies, et la collecte, le stockage et l’utilisation de ces données peuvent susciter des inquiétudes en matière de vie privée. De plus, la menace de biais algorithmiques, où les systèmes IA reproduisent ou amplifient les préjugés existants dans les données d’entraînement, est une réalité qui peut avoir des implications sérieuses sur l’équité et l’inclusivité dans la formation.

En outre, l’IA peut potentiellement diminuer la valeur de l’interaction humaine dans l’apprentissage. Les discussions en groupe, les échanges entre pairs, et le feedback humain sont des éléments cruciaux qui enrichissent l’expérience d’apprentissage. Ils favorisent le développement de compétences sociales et émotionnelles, aspects que l’IA est loin de pouvoir reproduire.

Enfin, la dépendance excessive à l’IA pourrait conduire à une perte de pensée critique et d’autonomie chez les apprenants. La facilité d’accès à l’information et les suggestions automatisées peuvent, à long terme, entraver la capacité des individus à réfléchir de manière indépendante et à résoudre des problèmes sans assistance technologique.

Face à ces défis, les organismes de formation doivent adopter une approche équilibrée, en intégrant l’IA de manière réfléchie tout en préservant et valorisant l’interaction humaine. Cela implique de mettre en place des cadres éthiques clairs, de garantir la transparence dans l’utilisation de l’IA, et de privilégier une utilisation de l’IA qui complète et enrichit l’expérience humaine plutôt que de la remplacer.

Les opportunités offertes par l’IA dans le secteur de la formation sont indéniables, mais elles exigent de la prudence et une réflexion approfondie pour garantir que l’humain reste au cœur de l’apprentissage, et que la technologie est utilisée de manière à respecter et à enrichir l’expérience pédagogique.

La place de l’humain et la question de l’efficacité pédagogique

L’intelligence artificielle (IA) ouvre des horizons prometteurs en matière de formation, offrant des contenus riches et une adaptabilité pédagogique sans précédent. Elle peut personnaliser les parcours d’apprentissage en fonction des besoins individuels et fournir des ressources sur mesure. 

Cependant, malgré ces avancées, l’IA ne peut à ce jour remplacer l’expertise et l’acuité d’un formateur expert. Ce dernier possède une compréhension nuancée des contextes, capte les émotions des participants, décèle les subtilités inhérentes à chaque personnalité, et saisit les dynamiques d’équipe. L’aspect humain, avec sa capacité à interpréter, ressentir et s’adapter aux situations complexes reste irremplaçable.

Les parcours de formation sont plus efficients s’ils impliquent des moments d’échanges entre pairs, des exercices en sous-groupes, des débriefes poussés et précis par le formateur, des exercices d’entrainement pour s’approprier les apports… bref, des temps où l’humain se remet au cœur avec toutes ses nuances et ses subtilités pour capter et s’adapter aux complexités…

Et puis, mettons-nous un instant en abîme. Si les parcours de formation se restreignent à des parcours digitaux, même s’ils sont adaptatifs et personnalisés, il y aura bien un outil d’IA qui pourra suivre ces parcours et répondra à la place de l’apprenant ? 😉 Le ciel de l’IA n’a pas de limite ! 

Comment les organismes de formation peuvent-ils répondre aux nouveaux enjeux de l’IA ?

Comment le secteur de la formation peut-il évoluer pour intégrer l’IA de manière éthique et efficace ? C’est la question que nous avons décidé de nous poser en mettant en place un groupe de réflexion sur les différentes problématiques liées à la montée en puissance de l’IA dans les entreprises.

Chez Inspirations Management, nous avons d’ores et déjà mis en place un think-tank sur les conséquences de l’IA sur le management en entreprise, puisque c’est notre expertise (lire notre article Think Tank : L’impact de l’IA sur le management). Nous allons compléter ce travail en réfléchissant aussi sur les différents aspects de notre métier, les questions de pédagogie, les convictions éthiques, les valeurs humaines qui feront qu’à l’avenir nous pourrons naviguer avec prudence et optimisme dans le nouveau monde de la formation que nous propose l’IA.

RH et management ou l’intérêt de travailler ensemble !

Capture

RH et management ou l’intérêt de travailler ensemble ! Les managers « de proximité » sont les principaux leviers de l’Entreprise dans le management des hommes, et ils partagent, dans cette responsabilité, un certain nombre de missions avec la fonction « RH ».

  • Ils sont porteurs des enjeux suivants :
  • Expliquer à leurs collaborateurs la Vision de l’Entreprise,
  • Représenter la Direction de l’Entreprise ; être alignés sur la Culture et les Valeurs de celle-ci,
  • Contribuer, avec leurs équipes, à la réussite de l’Entreprise,
  • Anticiper les évolutions des métiers et des compétences,
  • Assurer le bien-être au travail des collaborateurs en créant un  bon climat social.
  • Pour ce faire, ils sont supposés intervenir, conjointement avec la Fonction « RH », dans les domaines suivants :
  • Recrutement,
  • Formation,
  • Evaluation de la performance,
  • Gestion des rémunérations,
  • Gestion des carrières.

Ce descriptif théorique est-il vraiment fréquent?
Pas toujours, s’il l’on en juge par les enquêtes d’opinion et les retours qui reviennent des principaux intéressés ! Nombre de commentateurs de la vie sociale stigmatisent la faible implication des managers sur les problématiques « RH », leur manque de compréhension voire de compétences sur ces sujets. Pourquoi ?

Tout d’abord parce que les rôles respectifs sont très rarement formalisés, et, en dépit des postures affichées dans nombre d’Entreprises, les managers de proximité n’ont pas toujours les moyens d’assurer leurs missions : délégations de pouvoir et de signature, autonomie, encouragements, budgets…ils sont de plus noyés dans le quotidien, dans l’opérationnel et ils vivent cette posture « RH » comme un travail supplémentaire…

De plus, les formations « au management », lorsqu’elles sont délivrées, abordent essentiellement les approches classiques (leadership, animation d’équipe…), et ne traitent que rarement de la stratégie, des outils et  des techniques « RH ». Et de surcroit, ce type de formations est peu souvent délivré à ceux qui en auraient le plus besoin, à savoir les managers de proximité !

Il ne faut donc pas s’étonner de l’insuffisante montée en puissance des managers dans la gestion des Ressources Humaines. Il reste encore du chemin à parcourir mais nous devons déjà montrer aux managers que plus l’approche RH sera au cœur de leur style de management, plus ils seront clairs face aux collaborateurs et plus ces derniers seront efficaces !

Michel Gallière – consultant RH

Et si on reparlait d’autorité ?

Il ne suffit pas d’avoir le statut de dirigeant pour asseoir son autorité auprès de ses collaborateurs. C’est un ensemble de comportements qui entraîne une totale adhésion des hommes et permet d’atteindre les objectifs visés en réduisant les coûts économiques et sociaux.

Untitled

Il est fini le temps des comportements paternalistes, des coups de poing sur la table et de toutes les attitudes dominatrices sensées conforter une autorité. Les collaborateurs ont leur propre personnalité et sensibilité. Les soumettre de « force » n’est pas productif pour une entreprise. Comme le souligne Monique Castillo, professeure de philosophie à l’Université de Paris-Est Créteil, « Le vrai leadership s’accompagne d’une réelle compétence éthique. Celle qui consiste à relier les savoirs, les dispositions et les énergies grâce à leur commune promotion dans une action collective ».

Faire accepter son autorité, c’est réussir à ce que ses collaborateurs la légitiment en toute confiance, et acceptent les décisions ou suggestions avec respect, bienveillance et ouverture.

Manager signifie étymologiquement entraîner, dresser des chevaux dans un manège. Par conséquent, le manager doit gérer, organiser, planifier, administrer et faire travailler tout en s’adaptant aux circonstances et aux multiples contraintes d’une situation.

En tant que leader il doit aussi montrer et façonner le chemin que doit suivre le groupe. Ses hommes doivent avoir confiance en eux et en lui. Asseoir son « pouvoir » par la domination anéantit tout désir et capacité individuelle de se mobiliser. Cette attitude violente démotive et engendre de l’indifférence pour l’entreprise, voire un rejet.  « L’autorité comme puissance de faire ressortir les compétences au lieu de les écraser, est la ressource la plus pleinement « humaine » qui soit puisqu’elle donne sens à l’auto mobilisation de l’individu à qui est donné la possibilité de répondre à un appel au lieu de se résigner à un travail contraint » affirme Monique Castillo.

Concrètement comment s’y prendre ?

  • Tout d’abord en fixant dès le départ quelques règles simples et claires à respecter. Elles sont le cadre sur lequel peuvent s’appuyer les collaborateurs. En cela l’autorité rejoint celle d’un chef de famille : donner des limites afin de permettre à ses enfants de se construire de façon positive. Elles sont les fondations d’une « collaboration » saine et efficace.
  • Le manager doit également montrer le cap et fixer clairement des objectifs à long terme. Forts de ces repères, tous peuvent alors avancer et faire face ensemble aux éventuelles difficultés rencontrées.
  • Faire preuve d’autorité implique également d’assumer pleinement ses points faibles et ses responsabilités, même si les décisions viennent de la direction. Cette attitude créée le respect et renforce la confiance des équipes.
  • Tout comme la parfaite maîtrise de soi ! Il vaut mieux prendre son temps pour répondre à une question déstabilisante ou émettre un reproche à une personne… Il est plus judicieux de tourner une remarque vexante comme  « c’est du charabia » en une appréciation personnelle du type « je ne comprends pas ».
  • Enfin, dernier conseil et pas le moindre : être à l’écoute des autres en traitant chaque cas individuellement. L’écoute doit être personnalisée tout comme les compliments et les récompenses. Reconnaître la singularité de chacun c’est le respecter donc automatiquement engendrer son respect et par conséquent, confirmer sa propre autorité !

Marie-Paule Le Gall