Le management dans un établissement de santé ne se limite pas à des plannings ou à des protocoles. Il s’agit aussi de soutenir des équipes dans la souffrance, de gérer des tensions, et de prendre des décisions complexes dans un contexte de ressources limitées. Les managers sont confrontés à des enjeux multiples : qualité des soins, sécurité des patients, coordination des équipes… tout en devant composer avec des contraintes budgétaires.

Les structures de santé sont sous tension. Par exemple, en 2024, 39% des hôpitaux se sont déclarés “hôpitaux en tension” en nommant comme cause principale les tensions en ressources humaines. C’est dans ce contexte exigeant que les compétences managériales deviennent essentielles.
Or, beaucoup de managers dans la santé n’ont pas suivi de formation adaptée à la dimension relationnelle et stratégique de leur métier. Selon les situations, certains ont été promus pour leurs qualités soignantes ou techniques, et non pour leur posture d’encadrant. Pour d’autres, que ce soit les cadres de santé ou les managers titulaires d’un master en management de santé, les formations ne préparent pas à la notion du management des relations pour la qualité de ces relations, l’intelligence collective ou même apprendre à manager l’humain qui lui-même soigne l’humain. Le coaching individuel offre alors une réponse concrète. Il permet de prendre confiance, de mieux accompagner ses équipes, et d’aborder ce rôle exigeant avec plus de sérénité.
Manager dans un établissement de santé, ce n’est pas simplement organiser des plannings ou veiller à l’application des protocoles. C’est aussi accompagner des équipes parfois en souffrance, gérer des tensions au quotidien, et prendre des décisions complexes dans un contexte où les ressources humaines et matérielles sont souvent limitées.
Le quotidien du manager dans le secteur d’activité de la santé ressemble à un exercice d’équilibriste. Il faut à la fois coordonner les équipes et maintenir une relation humaine de qualité. Il s’agit de donner des directives, tout en restant à l’écoute. Et il faut suivre des indicateurs pour répondre aux attentes de la direction, sans jamais perdre de vue l’essentiel : garantir la qualité et la sécurité des soins.
Beaucoup de managers dans le secteur santé n’ont pas été formés à ces responsabilités managériales. Ils ont été promus pour leur expertise soignante, sans préparation spécifique à la posture managériale. Cela génère des freins qu’il est important d’identifier. Voici trois situations que nous retrouvons souvent en coaching individuel
Ce syndrome est particulièrement répandu chez les managers issus du métiers autour du soin. Il peut apparaître lors d’une promotion au sein d’un même établissement alors le collaborateur peut trouver difficile de passer d’un rôle de collègue à celui de manager. Certains qui n’ont pas encore une expérience managériale forte peuvent ressentir une forme de culpabilité ou d’illégitimité, comme s’ils n’avaient pas « les codes du management ». Ils peuvent penser qu’ils ne sont pas des « vrais managers », ce qui freine leur capacité à affirmer leur posture et leur leadership.
Pour en savoir plus sur le syndrome de l’imposteur, lire notre article
Dans un univers professionnel marqué par l’entraide et le sens du service, poser un cadre peut être délicat. Dire non à une demande supplémentaire ou recadrer un collaborateur est perçu comme un geste dur pour un manager bien conscient des difficultés rencontrées par son équipe ; alors même que c’est souvent indispensable pour préserver l’équilibre de l’équipe et éviter la surcharge. Ce dilemme entre le souci des autres et la nécessité d’un management clair peut générer du stress et de la frustration.
À cela s’ajoute fréquemment le syndrome du sauveur : ce réflexe qui pousse certains managers à vouloir tout résoudre eux-mêmes, à porter les difficultés des autres au détriment de leurs propres limites. Dans le secteur de la santé, ce biais est encore plus marqué, car aider, soutenir, “sauver” fait partie intégrante de la culture professionnelle. Le problème, c’est que ce comportement entretient un cercle vicieux : plus le manager endosse ce rôle, plus il alimente la fatigue et la charge mentale.
Selon l’Observatoire MNH–Odoxa (mai 2025), 61 % des soignants déclarent avoir des difficultés à dormir au moins une fois par mois, soit 13 points de plus que la moyenne nationale. Par ailleurs, 29 % des hospitaliers jugent leur santé mentale médiocre ou mauvaise, près du double de la population générale.
Dans ce contexte, le coaching individuel constitue un soutien précieux. Le parcours d’accompagnement offre un espace confidentiel et sécurisé où le manager peut exprimer ses difficultés, ses doutes et ses ressentis, sans jugement.
Le travail de coaching permet d’aller au-delà d’une réflexion purement intellectuelle. Il invite le manager à aligner la tête (clarifier ses idées et ses stratégies), le cœur (reconnaître et accueillir ses émotions, ses motivations profondes) et le corps (observer ses signaux de fatigue, de tension ou d’énergie). Cet alignement est essentiel pour retrouver de la cohérence interne et agir avec justesse dans son rôle.
Accompagné par le coach, le manager identifie ses freins, personnels ou professionnels, et explore des situations concrètes afin de trouver des solutions adaptées à son terrain. Ce processus l’aide à prendre du recul, à comprendre ses modes de fonctionnement et à ajuster sa posture avec plus de lucidité.
Le coaching ne vise pas à façonner un manager parfait, mais à lui permettre de se sentir plus solide, confiant et serein. En retrouvant un équilibre entre pensée, émotions et énergie, le manager prévient l’épuisement et renforce sa capacité à soutenir son équipe.
Le coaching individuel vise ainsi à créer les conditions pour que chaque cadre de santé construise ses propres solutions pertinentes dans son contexte spécifique.
→ Prendre soin de sa posture managériale, c’est aussi mieux prendre soin de ses équipes.
Pour en savoir plus sur la démarche de coaching individuel
Le rôle de manager dans la santé comme ailleurs dépasse largement la simple organisation du travail. Il suppose aussi de savoir communiquer, réguler les tensions, ajuster ses postures et maintenir une dynamique d’équipe positive, même dans un contexte tendu. L’objectif final étant d’apporter une notion de simplicité, de fluidité dans les relations et les projets, surtout dans un monde et milieu complexe. Le coaching individuel permet de développer des compétences managériales essentielles, adaptées à la réalité du terrain.
Le manager dans la santé doit souvent trouver un équilibre subtil entre fermeté et bienveillance. Il lui revient de recadrer un professionnel lorsque c’est nécessaire, tout en maintenant la motivation de l’équipe. Il doit faire respecter les règles, sans casser la dynamique collective ni générer de frustration. Il doit aussi apprendre à dire non, lorsqu’une demande est incompatible avec les contraintes de l’organisation, tout en expliquant sa décision de façon claire et apaisée.
Ces situations sont fréquentes dans le secteur médico-social et hospitalier. L’attachement à la mission de soin rend le positionnement hiérarchique délicat : il peut être difficile d’assumer une posture de décideur quand on a été formé pour « prendre soin ».
Le coaching aide le manager à mieux comprendre ses réactions, à poser un cadre clair, et à s’exprimer de façon plus assertive, c’est-à-dire en respectant à la fois ses besoins et ceux de ses collaborateurs.
Pour mieux comprendre et développer son assertivité
Les tensions dans les équipes soignantes font partie du quotidien. Selon une enquête menée par Santé Publique France (2023), 52 % des soignants déclarent avoir été témoins d’un conflit entre collègues au cours de l’année.
Le stress, la fatigue, la pression des plannings et le sous-effectif favorisent ces situations conflictuelles. Pour les managers, cela représente un défi supplémentaire : ils doivent gérer ces tensions tout en maintenant la cohésion d’équipe et la qualité du travail.
Le coaching permet d’accompagner les managers face à ces difficultés. Il leur donne des outils pour prendre du recul sur les situations conflictuelles, comprendre les mécanismes qui les alimentent, et trouver des solutions adaptées à leur équipe. L’objectif est d’apprendre à anticiper les tensions, à les désamorcer avant qu’elles ne s’installent durablement, plutôt que de les subir.
Le secteur de la santé expose quotidiennement les professionnels à des charges émotionnelles fortes. Le manager, en première ligne, n’est pas épargné. Il peut être confronté à des situations sensibles : l’annonce d’une mauvaise nouvelle, le décès d’un patient, la souffrance des équipes ou encore le stress lié à des réorganisations.
Le risque est de se laisser envahir par ces émotions, jusqu’à s’épuiser. Le coaching permet d’apprendre à mieux gérer ces situations. Il aide à travailler sa posture émotionnelle, à trouver la bonne distance pour rester impliqué sans se laisser déborder. Le manager développe des méthodes pour se préserver tout en restant présent pour ses équipes.
Un cadre de bloc opératoire a travaillé avec son coach sur une situation récurrente : une équipe qui remettait systématiquement en question ses décisions d’organisation.
Après plusieurs séances, il a appris à mieux expliquer ses choix, à anticiper les objections et à poser un cadre plus clair. Résultat : moins de tensions, plus d’écoute, et un gain de temps au quotidie[4] [JT5] n.
Le secteur de la santé est en transformation permanente. Les équipes doivent sans cesse s’adapter à de nouvelles organisations, à des réformes, à des outils numériques ou à des contraintes budgétaires. Pour les managers, cette incertitude devient la norme.
Les réorganisations de services sont fréquentes. Certains établissements fusionnent ou mutualisent leurs fonctions supports. La digitalisation s’accélère avec le développement du dossier médical numérique, de la télémédecine ou des logiciels de gestion du soin. En parallèle, les attentes des professionnels de santé évoluent, notamment chez les jeunes générations. Ils demandent plus d’autonomie, plus de dialogue et davantage de sens dans leur travail.
Dans ce contexte, le rôle du manager change lui aussi. Il ne peut plus se contenter d’appliquer des procédures. Il doit faire preuve d’agilité, accompagner le changement et adopter un mode de management plus collaboratif.
Aujourd’hui, les équipes attendent davantage qu’un simple relais des décisions hiérarchiques. Elles souhaitent être écoutées, comprendre le sens des missions qui leur sont confiées et participer, quand cela est possible, aux choix organisationnels.
Le manager doit donc apprendre à trouver un équilibre subtil entre contrôle et confiance. Il ne s’agit pas de tout déléguer ni de renoncer à son rôle, mais de donner plus d’espace à la coopération. Cela implique de mieux expliquer les contraintes, d’impliquer les équipes dans les décisions quand c’est pertinent et de transformer les échanges en véritables moments de dialogue, plutôt qu’en injonctions descendantes.
Le coaching accompagne ce changement de posture. Il aide le manager à adapter sa manière de communiquer, à prendre du recul sur son mode de fonctionnement et à explorer d’autres façons de mobiliser ses équipes, plus collaboratives et plus engageantes.
Les transformations organisationnelles dans la santé sont nombreuses et souvent mal vécues par les équipes. L’arrivée de nouveaux outils numériques, la réduction des effectifs ou la réorganisation des services provoquent de l’incertitude, de la fatigue et parfois de la résistance.
Selon le Baromètre MNH 2024, 67 % des cadres de santé estiment que le changement permanent est devenu la norme dans leur métier. Cette instabilité génère un climat où le manager est régulièrement sollicité pour rassurer, expliquer, ajuster. Il doit accompagner ses équipes dans ces transitions sans s’épuiser lui-même.
Le coaching individuel permet d’acquérir les bons réflexes pour mieux vivre ces périodes de transformation. Il aide le manager à anticiper les résistances, à mieux expliquer les décisions prises par la direction et à trouver les mots justes pour mobiliser ses équipes autour des changements à venir. C’est un travail sur la posture mais aussi sur la stratégie de communication.
Le coaching individuel s’adapte toujours à la personne accompagnée. Il s’agit d’une démarche sur-mesure, construite autour des besoins du manager et des réalités de son terrain.
Les séances de coaching se déroulent en tête-à-tête avec un coach professionnel.
Elles peuvent avoir lieu en présentiel ou à distance, selon les disponibilités du manager et les modalités définies en début d’accompagnement.
En général, un parcours de coaching comprend entre 6 et 10 séances, réparties sur une durée de 3 à 6 mois. Ce rythme permet d’alterner les temps de travail avec le coach et les mises en pratique sur le terrain. La fréquence des rencontres est pensée pour laisser au manager le temps d’expérimenter, d’analyser ses actions et de revenir avec ses retours d’expérience.
Le coaching n’est pas un programme théorique ou standardisé. Chaque séance part des situations vécues par le manager dans son environnement professionnel.
Les échanges peuvent porter sur des questions comme :
En travaillant sur des situations concrètes, le manager prend conscience de ses schémas d’action et explore des alternatives adaptées à son contexte.
Le coaching produit des effets visibles dès les premières semaines :
Le coaching individuel n’est pas une formation descendante mais un accompagnement personnalisé, centré sur l’humain et sur le terrain. C’est une démarche concrète pour aider les managers à mieux gérer les exigences du secteur santé… sans y laisser leur énergie.
Le coaching individuel n’est pas un luxe pour les managers du secteur de la santé. C’est une réponse concrète à un environnement professionnel sous tension, où les responsabilités sont lourdes et les ressources limitées.
Se faire accompagner permet de mieux vivre son rôle, de gagner en sérénité et d’adopter un management plus humain, plus aligné avec les valeurs du soin. C’est une démarche utile pour le manager, bénéfique pour les équipes… et essentielle pour maintenir la qualité des soins au quotidien.