Favoriser la confiance dans la relation

Pour qu’une équipe soit performante, la confiance doit être présente à plusieurs niveaux.

Pour qu’une équipe soit performante, la confiance doit être présente à plusieurs niveaux. Vos collaborateurs peuvent avoir confiance en eux, il faut aussi qu’ils aient confiance dans la relation qu’ils entretiennent dans l’entreprise, au sein de l’équipe comme avec leur hiérarchie.

Préambule : Comment développer la confiance dans l’entreprise ?

Comment faire pour développer une confiance réelle dans l’entreprise, indispensable pour que le travail individuel et collectif soit vraiment efficace ? Cela nécessite un travail à 3 niveaux :

Le collectif, levier fort de confiance

Intelligence collective, coopération, collaboratif : les notions tournées vers le « co » apparaissent de plus en plus, et à raison, comme des leviers de performance pour les entreprises et les organisations.

Le collectif a en effet toutes les vertus dont ont besoin les entreprises aujourd’hui (sur ce sujet, regardez notre webinaire en replay « 4 clés concrètes pour développer le collaboratif ») :

  • Le « co » offre un cadre protecteur : je ne suis pas seul, je peux bénéficier de l’aide de mes collègues,
  • Le « co » est rassembleur : il développe l’esprit d’équipe, la solidarité, l’entraide,
  • Le « co » est valorisant : j’existe, je suis important pour l’équipe, ma voix et mes idées sont écoutées et prises en compte,
  • Le « co » est enrichissant : les idées sont challengées, confrontées, enrichies aux bénéfices des individus (j’apprends des choses) et des organisations (de meilleures solutions).

Encore faut-il pour obtenir toutes ces vertus avoir suffisamment confiance les uns dans les autres.

Mettre en place la confrontation bienveillante et respectueuse

La richesse et l’amélioration d’une entreprise, de ses offres comme de ses process, vient de la capacité à la fois à donner la parole à chacun et aussi à permettre une réelle confrontation d’idées et de points de vue.

Nous parlons bien de confrontation et pas d’affrontement :

  • Affronter fait référence au combat, à l’opposition des idées, et est donc contre-productif car il oppose et divise.
  • Confronter désigne tout au contraire la capacité à comparer et à challenger des idées et des points de vue dans un objectif d’enrichissement mutuel et d’amélioration ; c’est donc un processus vertueux qui enrichit et conduit à l’optimisation des idées et des actions.

Pour permettre cette confrontation, le préalable est de développer une confiance suffisante des uns envers les autres, confiance qui se battit en développant la connaissance mutuelle, d’où l’importance de mettre en place des moments informels (repas d’équipes ou sorties communes par exemple), et si nécessaire d’organiser des séminaires de travail et/ou des évènements type team building.

Favoriser la confiance dans la relation

Cette confiance réciproque se battit aussi en favorisant les occasions d’échange, d’entraide, de travail collectif ; plus on va avoir l’occasion d’interagir, plus on va se connaître, comprendre l’autre, ses comportements et modes de communication, et l’accepter tel qu’il est en voyant ses talents plutôt que ses défauts.

Oser l’authenticité dans la relation

Mais ces principes de travail coopératif et de confiance mutuelle ne suffisent pas pour atteindre l’excellence ; le troisième facteur à mettre en place est l’authenticité, plus précisément des relations vraies basées sur l’authenticité des échanges.

On parle bien d’authenticité, à ne pas confondre avec le piège de vouloir être apprécié à tout prix, avec une intimité qui peut conduire au copinage et à la compromission.

Se dire les choses, « Tout » se dire n’est dans la plupart des cas assez peu naturel car peu habituel. On est plutôt habitué à rester opaque car soit on se méfie de l’autre et de ses réactions, soit encore on ne veut pas le blesser, soit tout simplement on ne veut pas dire à l’autre ce que l’on n’aimerait pas entendre soi-même.

Pour permettre des échanges authentiques au sein de l’équipe, la première étape est de commencer par s’entendre sur des règles communes qui porteront l’intention d’authenticité dans la communication : respect et considération de l’autre en tant que personne et donc communication centrée sur les actes et les comportements, bienveillance, c’est-à-dire que « je te veux du bien dans ce que je te dis », mise à distance des opinions qui sont souvent non partagées et de nature à être « discutées », recherche à la place de faits incontestables, expression des ressentis, utilisation du « je » pour se centrer sur soi et éviter d’être accusateur…

Savoir donner et savoir recevoir

La mise en place de relations vraies s’apprend, et cet apprentissage, qui sera d’autant plus performant qu’il se fera en équipe, a deux composantes complémentaires et nécessaires : savoir dire les choses et savoir recevoir un message. Nous développons chez beaucoup de clients des modules qui permettent de travailler sur ces deux dimensions.

Favoriser la confiance dans la relation
  • Savoir dire, cela consiste à prendre conscience que la façon de dire les choses a un impact sur la capacité de l’autre à les entendre et à les accepter.

– Sur le fond, certains mots et certaines tournures de phrases ont un impact positif et d’autres non ; quelques règles partagées simples, empruntées par exemple à la CNV (Communication Non Violente) + lien peuvent tout changer dans la perception du message par notre interlocuteur.

– Sur la forme, il est essentiel de prendre conscience de l’impact positif ou négatif de son ton de voix et de son attitude, qui si elles ne sont pas ajustées marqueront plus fortement son interlocuteur que les mots eux-mêmes. Et il est donc aussi indispensable de prendre en compte son état émotionnel, qui aura une influence forte sur sa voix et sur son attitude.

  • Savoir recevoir, cela consiste à savoir entendre et accueillir ce qui est dit, en mettant à distance son égo et ses ressentis et en développant une écoute active et attentive.
    Cela nécessite d’être au clair sur propre ressenti, d’apprendre là encore à prendre conscience de ses émotions, et aussi de ses résistances, et de savoir (à chaud ou à froid) dépasser puis décrypter ses réactions pour pouvoir accueillir comme une occasion de progresser et d’apprendre ce que les autres nous disent. C’est d’autant plus difficile que cela nous heurte, que cela vient bousculer nos certitudes et nos croyances ; mais c’est de ce fait d’autant plus utile et riche que cela nous bouscule.

Apprendre à se dire les choses permet une prise en compte de la place de l’humain dans l’organisation.

La liberté d’expression, chemin de performance

Favoriser la confiance dans la relation

Trop souvent nous entendons des acteurs d’entreprises nous indiquer qu’ils préfèrent ne rien dire sur un sujet, dans une réunion, car ils craignent le « retour de bâton ». Que d’énergies et d’idées perdues ! Quel gâchis pour les entreprises !

Encourager la liberté d’expression, permettre que toutes les idées soient partagées, inciter à « tout » se dire au service de l’efficacité d’un projet : tout ceci sera un moteur puissant qui va tirer vers le haut l’équipe et sa performance.