Nous avons été tentés de prendre comme symbole de ce chapitre le “marsupilami” !
Que vient faire ce sympathique animal dans cette histoire ? Il symbolise la capacité à rebondir, à changer de direction, à être agile sans perdre son âme et ses valeurs (il protège sa famille en toutes circonstances).
Bref, la créativité, l’agilité au service du sens et des valeurs. Comme tout change de plus en plus vite, comme l’incertitude et l’imprédictabilité font partie des réalités de l’époque, la seule solution réaliste pour s’adapter à cette réalité est de former le plus de gens possible à la résolution de problèmes complexes.
Il est préférable d’apporter à ses collaborateurs une méthodologie pour s’adapter aux situations plutôt qu’une panoplie de solutions toutes faites qui seront de toute façon rapidement caduques !
Anticiper, s’adapter, sont devenus des mots clés dans le management. Pour le manager, et aussi pour ses collaborateurs.
Il s’agit d’être réactifs face à d’éventuelles menaces, proactifs pour saisir de possibles opportunités. La créativité (le moyen) et son résultat “l’innovation” demandent une approche systémique et peuvent énormément enrichir les pratiques managériales.
La première chose à développer est l’Inspiration. Observer, recueillir des données, faire une veille permanente, se nourrir “hors cadre”, etc.
Il faut également oser se dire que ça ne marche pas tant que cela, oser arrêter de faire quelque chose juste par habitude, s’arrêter et se mettre en position “méta” pour se regarder et se demander le pourquoi des choses… pas si simple quand on court partout et que la journée n’est déjà pas assez longue pour tout faire.
Les techniques créatives ( dont le Brainstorming, l’analogie, la métaphore…) permettent de passer par des phases de divergence avant de revenir à des moments de convergence. Mais au-delà des techniques, l’agilité et la créativité sont une posture, presque une philosophie.
De nombreux managers pensent “qu’ils n’ont pas le temps”, qu’ils n’en ont pas besoin, ou que ce n’est pas leur mission ; nous avons même parfois entendu certains managers au cours d’ateliers créatifs dirent qu’ils ne sont pas payés pour faire les guignols…
Attention à ne pas tomber dans l’erreur, la facilité de remettre un petit peu d’idées nouvelles dans des vieux schémas de pensée, dans d’anciennes procédures, organisations.
Ça peut vraiment être contre productif et même démobiliser encore plus les collaborateurs qui ne perçoivent pas l’intérêt d’avoir “phosphoré” toute la journée pour rien ou pas grand chose.
Attention également aux effets d’annonces, aux stratégies de Communication qui donnent l’impression aux gens d’être manipulés ou que la montagne accouche finalement d’une simple souris. La créativité peut servir en cas de changement nécessaire, et aussi en cas de démotivation.
Quand les collaborateurs veulent des signes de reconnaissance et qu’il n’y a ni promotion ni prime… il s’agit d’être agile et innovant comme le marsupilami ! Il est important d’associer alignement et agilité.
C’est le mix, l’équilibre entre l’alignement et l’agilité qui permettent d’être créatifs pour plus de performance.
L’alignement permet de bien se centrer sur le projet de l’entreprise ; tout le monde doit tendre vers le même but commun et être aligné entre :
Dans ce contexte, le marsupilami peut laisser exprimer sa créativité, ses sauts à droite ou à gauche car de toutes façons la destination finale sera respectée. L’agilité ce n’est pas faire n’importe quoi ni laisser chacun libre de faire ce qu’il veut.
C’est toujours en lien avec le projet commun. Etre agile signifie forcément remettre en cause l’existant et se remettre en cause soi-même, faire appel à son cerveau adaptatif, apprendre de nouvelles choses, développer de nouvelles compétences, se former tout au long de sa vie car tout évolue.
> Cet article est un extrait du Livre blanc : 10 idées pour renouveler les façons de manager