Lorsqu’on se demande qu’est-ce que l’intelligence collective, il est tentant d’y voir un terme tendance, largement repris dans les discours managériaux. Pourtant, ce principe n’a rien de nouveau. Depuis longtemps, les entreprises cherchent à favoriser le partage des savoirs, la coopération entre équipes et la circulation des idées.
Ce qui change aujourd’hui, c’est le contexte. L’intelligence collective résonne pleinement avec les transformations en cours :
Mais comment savoir si elle est réellement à l’œuvre dans votre organisation ? Posez-vous ces quelques questions :
Si vous répondez oui à ces questions, alors vous avez déjà enclenché une dynamique d’intelligence collective. Sinon, le sujet mérite toute votre attention.
Car non, l’intelligence collective n’est pas une simple mode. C’est un véritable moteur de performance, d’adaptabilité et de cohésion. Bien utilisée, elle permet à chacun de contribuer pleinement, tout en renforçant la capacité du collectif à innover et à progresser.
Pour Olivier Zara, auteur d’un ouvrage sur le sujet (La management de l’intelligence collective), c’est la somme des intelligences situationnelles des collaborateurs.
Dans une entreprise, face à une question à traiter, il s’agit donc de la capacité à partager les bonnes idées et bonnes pratiques sur la question, passées au tamis de la bonne compréhension du contexte et des enjeux.
Attention à être clair sur un point : quand on parle d’intelligence collective, on est sur le terrain de la réflexion, pas nécessairement sur celui de la décision ; une entreprise n’est pas une démocratie, le management est là pour arbitrer et pour décider sur certains sujets ; par contre toute décision gagnera à se nourrir de la réflexion collective.
L’important à ce niveau est d’être clair vis-à-vis des personnes dont on sollicite la participation.
Concrètement, qu’est-ce que l’intelligence collective apporte à une organisation ? Si le concept séduit de plus en plus, c’est parce qu’il s’ancre dans des bénéfices tangibles, à la fois pour les individus et pour le collectif. En favorisant l’échange, la co-construction et l’implication active des équipes, elle devient un levier puissant d’efficacité, de progrès et d’engagement. Voici trois dimensions clés où elle fait toute la différence.
Dans tous les processus de créativité, on sait que la première idée n’est jamais celle qui est retenue à la fin. Il apparait donc important, pour voir émerger une idée nouvelle, de commencer par confronter toutes les bonnes idées avant de décider.
Plutôt que de « réinventer la poudre » à chaque fois qu’on est face à une situation nouvelle, autant bénéficier de l’expérience des autres pour aller plus vite, tout en allant plus loin grâce à la confrontation des idées et au phénomène du rebond.
Les processus d’intelligence collective, en associant à la réflexion les collaborateurs, est un puissant facteur de motivation qui associe reconnaissance (je peux m’exprimer, je suis écouté, mes idées sont prises en compte) et d’appartenance.
Il faut être conscient que pour porter ses fruits et apporter toute la puissance qu’elle permet, l’intelligence collective doit se concevoir, au-delà de nouveaux modes de fonctionnement, comme une nouvelle culture d’entreprise ; c’est un changement de paradigme en terme d’organisation, de répartition des rôles, et bien entendu de posture managériale.
Nous avons identifié 4 axes de travail dans une organisation qui contribuent à développer graduellement l’intelligence collective :
Quand vous aurez mis en place tout cela, vous en constaterez les fruits au niveau de l’engagement de vos collaborateurs, et surtout en termes de performance de votre organisation.
Didier Duffaut
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