De plus, lorsque vos collaborateurs vous répondent, toujours sur les mêmes tâches, « je n’ai pas eu le temps », ou « j’avais des trucs ultra urgents » vous êtes exaspérés sans vous rendre compte qu’ils font exactement la même chose que vous…
La procrastination a un sens et a même plus de sens que celui de faire la tâche.
Il peut même arriver que l’on se mette en danger à procrastiner.
Si c’est le cas d’un de vos collaborateurs, pour l’aider, vous pouvez travailler avec lui sur ce qui est en jeu dans le fait de ne pas effectuer la tâche.
Dans mes accompagnements, j’ai eu par exemple, le cas d’un manager dont le collaborateur ne faisait systématiquement pas ses comptes rendus pour lui signifier (inconsciemment) son impression de ne pas se sentir reconnu et dans une relation de confiance avec son manager.
Autre exemple rencontré, un manager qui repoussait sans cesse les entretiens annuels d’évaluation ; il a finalement pris conscience qu’il ne se sentait pas légitime dans sa posture de manager.
Pour en sortir il faut se remettre en responsabilité et faire un vrai choix en conscience ; par exemple : « je ne fais pas, je l’ai décidé ».
Cela peut aider à reprendre le pouvoir sur soi-même.
En ce qui concerne les collaborateurs, suivant la relation que l’on a installée on aura plus ou moins de facilités à échanger sur le sens et donc la mise en action.
Valérie Bernardout