Archives du mot-clé attentes collaborateurs

Le télétravail est déjà ancien – Vive le travail flexible !

Qu’est ce que le travail flexible ?
Qu’est ce que le travail flexible ?
Quelles sont les différentes formes de flexibilité du travail

Le télétravail est fréquent et sa forme évolue

Il est clair que le contexte a complètement changé et qu’il est marqué par des changements rapides et des attentes croissantes en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Pendant la pandémie de COVID-19, avec les confinements, le télétravail s’est fortement développé même dans des organisations qui s’y refusaient jusque-là. Tout naturellement, le télétravail s’est maintenu, du moins en partie, puisque de nombreuses entreprises ont choisi, après accords avec les syndicats, de maintenir de 1 à 3 jours de télétravail par semaine et de demander aux collaborateurs de revenir sur site les autres jours pour favoriser l’engagement et le travail collaboratif.

Mais en parallèle les attentes des collaborateurs ont énormément évolué et comme il est difficile de recruter et de fidéliser ses employés, les nouveaux besoins de flexibilité qui sont apparus doivent être pris en compte.

La flexibilité du travail, de quoi parle-t-on ?

La flexibilité au travail se définit par la capacité d’une organisation à adapter ses structures, ses horaires et ses modes de travail afin de répondre aux besoins divers et changeants de ses employés et de l’entreprise elle-même. Alors que le concept d’agilité est énormément cité dans les pratiques attendues des managers et des collaborateurs, c’est aussi à l’entreprise d’être agile dans sa façon d’organiser le travail et c’est ça l’intérêt de la flexibilité du travail.

Quelles sont les formes possibles de flexibilité du travail ?

Il existe de nombreuses formes de travail qui rentrent dans la catégorie de la flexibilité au travail ; souvent plus qu’on ne pense au premier abord.

Le télétravail

Bien sûr, le télétravail entre dans cette catégorie en permettant aux collaborateurs de travailler depuis un endroit différent du lieu de l’entreprise. Ça va être souvent à leur domicile mais aussi dans un lieu de coworking ou même dans un hall d’attente à l’aéroport ! Le télétravail est souvent à temps partiel, les collaborateurs passent une partie de leur temps à travailler depuis le bureau et une autre partie depuis chez eux ou un autre lieu ; on parle alors de travail hybride. Cela permet aux collaborateurs d’alterner entre interactions sociales avec leurs collègues et leur hiérarchie et temps solo qui préserve leur équilibre personnel.

Le Flex Office

Le flex office, ou bureau flexible, transforme l’organisation des espaces de travail. En éliminant les postes de travail attribués, il permet aux employés de choisir leur lieu de travail au sein de l’entreprise en fonction de ce qu’ils ont à faire (réfléchir / se concentrer / brainstormer, etc…). Cette approche favorise la collaboration, la créativité et l’agilité. Elle optimise aussi l’utilisation des espaces et réduit les coûts immobiliers.

Les horaires flexibles

De nombreuses entreprises proposent également à leurs collaborateurs des horaires flexibles c’est-à-dire que les collaborateurs peuvent choisir dans une certaine plage de temps leurs heures de travail au lieu de suivre un horaire fixe classique. Il peut y avoir des options comme le travail en heures décalées ou encore des semaines compressées comme travailler sur 4 jours de 10h00 au lieu de 5 jours de 08h00. Certaines organisations vont même jusqu’à proposer la semaine de 4 jours sans charger davantage les journées. Cela aurait un effet bénéfique sur la motivation, l’engagement et finalement la productivité des collaborateurs. 

75% des Françaises et français interrogés sont favorables à une semaine de 4 jours, d’après un sondage de l’institut Yougov mené en 2023. Une condition reste toutefois de mise : que leur salaire reste inchangé malgré la diminution du temps de travail. 64% : C’est le taux de productivité supplémentaire gagné par les entreprises britanniques qui se sont mises à la semaine de 4 jours, d’après une étude de la Henley Business school menée en 2019 (d’autres chiffres sur le sujet sont à retrouver sur le site Welcome to the jungle.)

La Flexibilité géographique

La flexibilité géographique s’est développée notamment pendant COVID ; certains collaborateurs en ont profité pour déménager à la campagne, dans une autre région, voire dans un autre pays. Et finalement certains services RH se sont adaptés pour fidéliser des collaborateurs de talent, voire pour en attirer de nouveaux n’importe où dans le monde !

On peut aussi adapter les postes de travail en fonction des besoins spécifiques des employés qui peuvent exercer des responsabilités familiales ou personnelles très particulières. Comme devoir s’occuper d’un parent malade ou être une mère solo, etc. C’est ce qu’on appelle l’adaptation des postes de travail.

La flexibilité contractuelle

Il y a également ce qu’on appelle la flexibilité contractuelle qui correspond à proposer différents types de contrats, tels que des contrats à durée déterminée, des missions de freelance ou des contrats de projet, pour répondre à des besoins temporaires ou spécifiques de l’entreprise ou pour permettre au collaborateur de se mettre en indépendant s’il le souhaite.

Les congés sabbatiques permettent aux employés de prendre une période prolongée de congé, souvent pour des raisons personnelles, de formation ou de recherche, tout en conservant leur emploi. Les congés étendus peuvent également inclure des congés pour des soins familiaux ou d’autres raisons personnelles importantes. On peut aussi transférer une partie de son quota de congés à un collègue qui en a plus besoin que soi.

La Flexibilité vestimentaire

Enfin, il y a la flexibilité vestimentaire. Des habitudes vestimentaires ont été prises en télétravail et j’entends de nombreuses personnes qui trouvent difficiles de remettre chemise, cravate ou talons – pas forcément en même temps 😊 – quand il s’agit de retourner au travail. De plus, avec le réchauffement climatique, s’habiller en costume-cravate ou en tailleur quand il fait 35° dehors est perçu comme « ridicule » par certains et comme « obligatoire » par d’autres… 

Face à toutes ses formes de travail flexible, chacun doit donc revisiter ses croyances par rapport aux différentes façons de travailler possibles aujourd’hui ; et pour certains il y a encore du chemin à parcourir…

Alors diriez-vous que votre organisation a mis en place la flexibilité du travail ? Et vous-même, diriez-vous que vous êtes flexible ?

Quels sont les avantages de la flexibilité du travail ? 

La flexibilité au travail vise à créer un environnement de travail plus adaptable et réactif, capable de s’ajuster aux exigences de l’entreprise et aux besoins individuels des employés. Cela peut améliorer la satisfaction et la fidélité des employés, réduire le stress et augmenter la productivité globale.

Ça peut être un critère déterminant au moment d’un recrutement ou quand un collaborateur hésite à partir pour une autre entreprise. Le critère de la flexibilité est devenu essentiel pour bon nombre de collaborateurs.

Proposer la flexibilité démontre que l’organisation est capable de s’adapter aux singularités, à l’unicité de chacun de ses collaborateurs car ce qui compte en premier c’est que la mission soit claire et que les objectifs à atteindre soient déterminés conjointement entre le manager et son collaborateur. Offrir un environnement flexible correspond à manager sur les résultats tout en donnant une liberté d’organisation pour les atteindre. Et cela peut être vraiment une façon de fonctionner qui est gagnante-gagnante car cela permet aux organisations de recruter un plus large vivier de talents et surtout cela peut améliorer la productivité. 

Quels sont les défis de la flexibilité du travail ? 

Alors oui ; il y a des problèmes techniques possibles et notamment de connectivité. « Ça rame parfois » mais les connexions sont de plus en plus stables et les « bandes passantes » performent toujours davantage. Il peut manquer de place au bureau, au parking le jour des séminaires collectifs mais cela reste rare. 

Ce qui peut être complexe pour certains collaborateurs, c’est la difficulté à séparer la vie professionnelle et personnelle. Et là le risque est de trop travailler et de basculer dans un risque de burnout. Le manager et chacun de ses collaborateurs doivent être en vigilance sur ce point.

Il peut y avoir aussi un sentiment d’isolement et un manque d’interactions sociales. Et certains collaborateurs qui adorent les habitudes peuvent être complètement perdus dans un univers qu’ils perçoivent comme trop changeant ! Ne pas avoir un bureau « à soi » est traumatisant pour certaines personnes. C’est un véritable accompagnement au changement qu’il faut prévoir. 

Quant aux managers, ils ont un véritable travail à faire sur eux et sur leur rapport au contrôle. En effet, les collaborateurs étant répartis à plusieurs endroits, il s’agit de leur faire davantage confiance et de favoriser leur autonomie. C’est la fin du micro-management et c’est plutôt une bonne nouvelle !

La difficulté majeure est le maintien de la culture d’entreprise et de la cohésion d’équipe. Chaque manager doit faire preuve de créativité en s’appuyant sur ces équipes pour maintenir et développer l’ADN de l’équipe. Les managers doivent favoriser le travail collaboratif et l’intelligence collective, développer des activités de team-building virtuelles ou présentielles. Leur communication doit être régulière et transparente pour éviter les quiproquos et récupérer ainsi les signaux faibles qui permettent de traiter le plus rapidement possible une éventuelle démotivation. Ils doivent envoyer du feedback régulier pour faire grandir leurs collaborateurs et savoir également les féliciter et mettre en avant leurs réussites.

Les organisations sont souvent confrontées à un problème de sécurité des données et de protection de la vie privée. Il faut aussi avoir à l’esprit le droit à la déconnexion et réfléchir à des façons concrètes de le décliner de façon réaliste dans son entreprise.

En synthèse, une flexibilité plus large au travail, conciliant impératifs professionnels et personnels a forcément le vent en poupe. En répondant aux défis d’un environnement en constante évolution, avec des innovations technologiques permanentes, elle offre une réponse innovante aux enjeux contemporains du management et de la performance collective. Les organisations, si elles veulent répondre aux défis futurs, à la concurrence débridée, aux attentes évolutives de leurs collaborateurs, vont devoir se mettre dans une logique d’amélioration et d’adaptation continue. 

C’est un peu comme la RSE, plus tard une entreprise s’y met, plus ça va être compliqué… Et les managers sont aux premières lignes pour être force de proposition s’ils veulent motiver et fidéliser leurs collaborateurs…

Vive le travail flexible !

Quelles sont les compétences managériales attendues en 2023 ?

Quelles sont les postures managériales attendues en 2023?
les compétences managériales attendues en 2023
Les postures managériales à développer en 2023

Nous vous proposons de faire un bilan des faits majeurs vécus en 2022 et de nous projeter sur les compétences managériales clés attendues chez les managers pour gérer au mieux les collaborateurs et les événements en 2023 et au-delà. Le pouvoir d’achat, les attentes des collaborateurs, le contexte morose… faisons le point sur les grandes tendances de 2022 et les conséquences sur les organisations et les compétences managériales attendues en 2023. Les managers doivent développer de nouvelles soft skills pour répondre à ces nouvelles problématiques.

Les principaux événements de 2022 et leurs conséquences en entreprise

En cette fin d’année, c’est l’inflation qui fait la une de tous les journaux. Elle a pour conséquence de dégrader le pouvoir d’achat des collaborateurs et d’accroître les tensions autour des salaires. Ils sont ainsi plus d’un sur deux a estimé que leur salaire actuel ne leur permet plus de faire face à la hausse du coût de la vie (étude novembre 2022 Glassdoor).

La pénurie et l’augmentation du prix des carburants, la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prix de l’énergie, La flambée des prix dans les magasins inquiètent tout le monde. Cela va jusqu’à crisper les relations au sein des organisations. Trouver un salaire plus élevé ailleurs est évidement tentant dans un tel contexte …

D’une façon plus globale, des peurs s’installent pour soi, ses proches, ses conditions de vie mais aussi pour le monde qui semble partir à vau-l’eau. 

Des attentes des collaborateurs qui impactent les organisations

La recherche d’un équilibre vie privée/vie professionnelle s’est énormément accrue avec la mise en place d’un télétravail plus conséquent. Les valeurs associées au travail ont évolué. Il est hors de question de passer sa vie « au boulot ». Il est impensable de ne pas voir grandir ses enfants ou avoir du temps pour ses amis ou ses hobbies ! Pour 66% des salariés, la priorité est devenue d’avoir un bon équilibre vie professionnelle/ vie privée. Ce n’est donc pas seulement le nombre de journées de télétravail qui compte. C’est aussi une souplesse dans la gestion de son emploi du temps.

Aujourd’hui, ce souhait d’équilibre vie pro / vie perso, qui existait finalement déjà auparavant, est beaucoup plus assumé et exprimé haut et fort. A tel point que des candidats refusent des postes quand la durée de télétravail proposé ne leur suffit pas. Ou quand d’autres trouvent que l’entreprise n’est pas assez flexible et arrangeante. 

Quiet quitting et quête de sens

Parallèlement à cela, la quête de sens est toujours au rendez-vous et fortement souhaitée par les collaborateurs. Chacun se demande à quoi il contribue et quelle est sa façon d’apporter sa pierre à l’édifice. C’est d’autant plus difficile qu’il y a une baisse de l’engagement des collaborateurs. Selon le rapport State of the Global Workplace de Gallup pour 2022, l’engagement des travailleurs européens n’est que de 14 % ! On parle de « Quiet Quitting » ou de démission silencieuse en français.  

Les temps sont encore plus difficiles pour les entreprises qui n’ont pas un modèle économique et écologique vertueux. En effet, face aux enjeux environnementaux, ils ne peuvent plus attirer des collaborateurs beaucoup plus regardants quant à l’empreinte écologique laissée par l’entreprise pour laquelle ils peuvent être amenés à travailler. Les modes de fonctionnement, les façons de manager, de diriger, de s’approvisionner, de voyager, de traiter ses déchets… Tout est observé à la loupe et communiqué via les médias et les réseaux sociaux. La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et la démarche durable qui y est associée sont très importantes en termes de valeurs. Elles illustrent un engagement social et environnemental en cohérence avec les attentes des collaborateurs. 

Un rapport de force entre recruteurs et collaborateurs qui évolue

Ce qui a été frappant aussi en 2022, c’est l’inversion du rapport de force entre les recruteurs et les collaborateurs. On est quasi au plein emploi avec un peu moins de 7% de taux de chômage. D’ailleurs en 2022, 70 % des professionnels des RH plaçaient le recrutement des talents en tête de leurs priorités. Et 6 PME sur 10 déclarent manquer de talents pour accompagner leur croissance (source Etude BPI France 2022). Clairement, la pénurie de main-d’œuvre a complètement inversé les choses et le pouvoir est aujourd’hui aux mains des salariés. Et c’est encore plus flagrant dans certains secteurs d’activités ! On a beaucoup parlé de la « Grande démission » qui vient tout droit des Etats-Unis. Cela a des conséquences pour recruter bien sûr mais aussi pour conserver les collaborateurs. Comment leur donner envie de rester alors qu’ils sont sollicités en permanence pour rejoindre d’autres organisations qui leur proposent des salaires plus attrayants, des meilleures conditions de travail et des évolutions de carrière fulgurantes !

Il y a clairement un lien entre fidélisation des talents, qualité des pratiques managériales et image employeur.

Quant à la digitalisation des métiers, elle n’a fait que s’accroître et le télétravail et les modalités hybrides y ont contribué. De nouvelles compétences sont ainsi à acquérir en permanence car les évolutions sont constantes et rapides. 

Les changements, les imprévus sont, quant à eux, devenus la norme. Il faut apprendre à travailler dans un contexte qui demande de la souplesse et de l’adaptabilité. De plus, nous sommes dans un monde d’infobésité où il faut réussir à faire le tri dans l’information reçue. Il faut résister à l’instantanéité requise en permanence et sans toujours de raisons valables …

Dans ce contexte, quelles sont les compétences à développer chez les managers pour s’adapter à notre « nouveau monde » ?

Avant, être manager faisait rêver, correspondait à une évolution dans sa carrière et était un signe de réussite sociale. Aujourd’hui, le statut de manager ne correspond plus aux aspirations de nombreux collaborateurs. Ils perçoivent trop de pression, de charge de travail, de difficultés à surmonter, de charge mentale et peu de reconnaissance réelle par rapport à l’investissement demandé…

Et si on aidait les managers à acquérir les nouvelles compétences pour « coller » à l’époque et réussir ?

Dans ce contexte morose, voyons la vie plus en rose ! 

Le management d’avant est mort ; vive le nouveau management ! Voici les compétences à développer pour manager avec sérénité et efficacité. 

COMPETENCE MANAGERIALE 1 : Gérer le collectif 

Avec les modalités hybrides, les managers doivent apprendre à mieux gérer le collectif, à mener des réunions présentielles ou distancielles dynamiques, interactives et efficientes. De nombreux managers et collaborateur se plaignent de passer trop de temps en réunion. En plus ils ont tendance à s’y ennuyer car ils ne se sentent pas toujours concernés, qu’on ne leur demande pas leur avis ou qu’ils trouvent qu’aucune décision n’est prise à la fin. Les conséquences sont une démotivation et un surcroît de travail. Car évidemment pendant qu’on est en réunion c’est difficile de travailler (même si certains ne se gênent pas pour continuer à envoyer des mails derrière leur ordinateur !).

Comment faire du participatif ?  Comment faire travailler des gens ensemble ? Résoudre des problèmes collectivement ? Repartir avec des solutions concrètes pour montrer que les choses avancent ? C’est une compétence clé car avec le télétravail les moments pour faire du collectif et resserrer les liens de l’équipe se font plus rares. Renforcer le sentiment d’appartenance individuel par le collectif est un enjeu primordial des managers.

COMPETENCE MANAGERIALE 2 : Donner du sens et du bien-être

C’est ce qu’on appelle le « Care management » c’est à dire la capacité à prendre soin de ses collaborateurs. La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT – accord national de 2013) souvent portée par les RH doit se décliner concrètement dans les pratiques managériales. La pandémie a remis l’humain au cœur de l’essentiel. D’autant plus quand il est difficile de recruter et de fidéliser des collaborateurs. Et c’est une bonne nouvelle !  Pour cela, il faut se mettre dans une réelle posture d’écoute empathique. Il faut avoir la compétence d’identifier les émotions des collaborateurs mais aussi les siennes pour pouvoir mieux les gérer sans se laisser emporter par elles. Repérer l’inquiétude, la peur la colère, ou encore la tristesse n’est pas évident pour tout le monde. L’intelligence émotionnelle est aussi importante que l’intelligence situationnelle. Ces formes d’intelligence n’ont guère été valorisées par le passé. C’est cependant essentiel pour anticiper les crises éventuelles, pour rassurer un collaborateur ou l’équipe entière face à l’incertitude ou à des changements perpétuels. 

Pratiquer la Symétrie des Attentions © – c’est-à-dire traiter son collaborateur comme son premier client – permet d’adopter la bonne posture pour être dans la bienveillance et la confiance.

C’est aussi au manager de mettre en place des règles du jeu qui favorisent la prise d’initiative, l’autonomie des collaborateurs en leur indiquant de façon claire et sécurisante les limites à ne pas dépasser. C’est une façon concrète de contribuer au bien-être des collaborateurs et de préserver chacun.

Un élément supplémentaire pour convaincre les plus récalcitrants, les entreprises distinguées dans le classement « Great Place to Work », ont un rendement global de leurs investissements 2 fois supérieur à la moyenne (étude menée sur 12 ans par le chercheur Gurnek Bains).

COMPETENCE MANAGERIALE 3 : Développer le positif 

Il est important de développer le positif sur plusieurs axes : développer le sens et la communication positive, l’authenticité et la reconnaissance dans son écosystème …

Etre positif pour motiver et engager

Réussir à s’exprimer de façon positive, factuelle, constructive et valorisante en équipe permet de motiver et d’engager davantage les collaborateurs. Cela contribue aussi à l’atteinte de la performance attendue.  Être assertif, c’est à dire parler de façon bienveillante en conservant l’exigence nécessaire pour arriver à l’objectif est un véritable atout pour tout manager et pour tout communiquant en général. Cette compétence fait souvent défaut dans les organisations mais s’exprimer clairement en restant dans une relation agréable s’apprend. 

Oser la confrontation

C’est par exemple réussir à faire un feedforward authentique. Basé sur des faits et respectueux de la personne tout en étant orienté sur l’avenir – ce que nous appelons regarder dans le pare-brise – sur le comment faire, plutôt qu’un simple feedback pétri de reproches et très orienté sur le passé – ce que nous appelons regarder dans le rétroviseur – sur le pourquoi et la recherche de coupable !  

C’est un état d’esprit à développer à tous les niveaux. Le collaborateur peut aussi challenger son manager et lui dire les choses qui vont et celles qui vont moins bien en restant assertif et positif. On peut tout à fait challenger de façon constructive une demande, dire qu’on n’est pas d’accord, proposer une solution au sein de son équipe. 

Féliciter, reconnaitre, valoriser est également essentiel pour accroitre la motivation et donner envie à chaque collaborateur, partenaire, hiérarchie de se surpasser. Chaque collaborateur souhaite se sentir unique et évalué à sa juste valeur. Pour y arriver, il faut bien évidemment connaitre finement l’autre pour trouver les leviers spécifiques correspondant à chacun.

En collectif, il est aussi important de penser à fêter les succès, les avancées. 

Et l’excellente nouvelle, c’est que ce type de pratique est « contagieux » ! C’est toute l’équipe qui va en bénéficier et qui, grâce aux fameux neurones miroirs, va le propager à son tour comme une « viralité positive » 😊 dans l’entreprise !

COMPETENCE MANAGERIALE 4 : Favoriser l’innovation permanente pour satisfaire ses clients

Parler de conduite du changement est aujourd’hui anachronique. Le changement est permanent, continuel et s’intensifie d’année en année. L’enjeu premier est de satisfaire des clients, qu’ils soient internes ou externes, toujours plus exigeants et versatiles. Pour cela, le manager doit permettre aux collaborateurs de se sentir bien dans un environnement incertain, les aider à se gérer émotionnellement pour en reflet augmenter leur envie de satisfaire à leur tour leurs clients. Plus le manager contribue à développer l’estime de soi de chaque collaborateur. Plus il crée les conditions de l’innovation continue car il leur donne envie d’OSER. 

Au-delà de cette posture managériale, il s’agit aussi d’être dans l’innovation permanente pour rester dans l’excellence client et anticiper leurs besoins afin de les fidéliser. Il faut être capable de remettre à plat les offres, les méthodes de travail, les pratiques managériales, les canaux de communication, etc… Bref, changer l’ADN de l’équipe pour être toujours en mouvement perpétuel et rester créatif. On parle d’agilité, de remise en cause, d’OTP (Organisation de Travail Participative) pour s’améliorer sans cesse. Pourtant l’être humain de nature, préfère la continuité, les habitudes et ce nouvel état d’esprit de changement permanent n’est pas simple pour la majorité des collaborateurs. Il s’agit donc de les accompagner pour qu’ils restent sereins dans ce processus d’amélioration continue. Le manager se doit de bien vivre lui-même les changements dans un contexte mouvant (on parle de monde B.A.N.I). Il doit être à l’aise face aux différentes réactions de ses collaborateurs. Sécuriser les collaborateurs est essentiel pour les embarquer et éviter les « sorties de route ». D’ailleurs, c’est pertinent de savoir s’appuyer sur ses « alliés » dans l’équipe. Attention à bien intégrer que, selon les projets, ce ne sont pas toujours les mêmes !  

COMPETENCE MANAGERIALE 5 : Se gérer soi-même pour plus de performance

Soumis à des impératifs de résultats, souhaitant s’occuper de leurs collaborateurs malgré un surcroit de travail, bon nombre de managers ne prennent pas soin d’eux. Les managers subissent souvent une énorme pression. Ils ont une charge de travail énorme. Ils gèrent de nombreux imprévus et ont du mal à se retrouver dans toutes les missions qu’on leur confie. 

Être au clair sur ce qui est prioritaire permet déjà de se sentir mieux et plus efficient. Repérer ses facteurs de stress, identifier ses ressources propres, éloigner le stress de l’autre sont des pistes pour tenir son poste. Apprendre à déléguer vraiment permet également de s’octroyer du temps pour mieux manager et anticiper l’avenir. Bref être stratège et exercer son véritable leadership

Pour y arriver, il faut faire preuve d’humilité. Il faut savoir lâcher le contrôle, laissez la place aux collaborateurs, faire confiance et finalement se faire confiance. 

Finalement, bien se connaître avec ses forces avec ses faiblesses, permet de progresser, d’atteindre ses objectifs, de prendre du recul et de réajuster ses façons de faire. En synthèse, l’amélioration continue évoquée précédemment concerne d’abord les pratiques managériales qui doivent s’adapter perpétuellement sinon rien ne bougera ! et rappelez-vous qu’un collaborateur sur le départ quitte avant tout son manager avant son entreprise… ça fait réfléchir…