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Manager son manager ou l’art du Reverse Management

Manager son manager
Manager son manager
Le reverse management pour développer la performance

Le Reverse Management : de quoi parle-t-on ? 

Dans les formations que nous animons, nos participants managers évoquent invariablement la relation qu’ils ont avec leur propre hiérarchie.

Pourtant, quand on démarre en tant que manager, on pense en premier à comment gérer ses équipes, éventuellement ses collègues et homologues, mais rarement à la relation que l’on peut avoir avec son supérieur hiérarchique. C’est pourtant un point essentiel pour pouvoir avoir les « coudées franches », pour faire avancer ses multiples projets et tout simplement pour se sentir plus heureux au travail. 

On parle de véritables « clés » à acquérir pour développer cette synergie managériale ascendante. Il s’agit à la fois d’avoir une collaboration sereine et harmonieuse avec son N +1 mais également de réussir à développer une communication plus efficiente et au service de ses objectifs.

Ce n’est pourtant pas un sujet très souvent évoqué. D’ailleurs en ce qui me concerne, au début de ma carrière j’avais sous-estimé l’importance d’avoir une bonne relation avec mon manager !

Idée 1 – Comprendre le mode de fonctionnement de son manager

Chacun a sa personnalité, sa façon de driver ces équipes ; bref à chacun son style !

Vous aviez peut-être trouvé un mode de fonctionnement adapté avec le      N +1 que vous aviez mais voilà il a quitté le service et il vogue vers de nouvelles fonctions ! La première chose essentielle à avoir à l’esprit c’est qu’il va falloir vous adapter au mode de travail de votre nouveau manager. Pas de copier-coller possible !

Vous allez devoir observer, échanger et évaluer le style de management de votre supérieur. L’idée n’est pas de vouloir le manipuler mais de créer une relation aussi authentique que possible sans être un candide pour autant. Vous pouvez donner le ton en vous présentant vous-même au-delà du superficiel et l’inviter à faire de même. Ce n’est pas forcément dès le premier entretien que vous allez y arriver mais petit à petit vous devez découvrir ses objectifs tant professionnels que personnels.

Gardez bien à l’esprit que les comportements sont « contagieux » pour le meilleur – et aussi pour le pire ! –  et que selon la façon dont vous allez vous comporter, vous pouvez influencer le comportement de votre N +1.

De votre côté, si vous souhaitez avoir une communication efficace avec lui, observez si c’est plutôt quelqu’un qui aime aller droit au but ou au contraire quelqu’un qui a besoin d’un temps important d’inclusion. Quels sont ses canaux de communication préférés ? Préfère -t- il l’écrit, un appel téléphonique, une discussion à bâtons rompus ? Quelles sont ses attentes ? Les moments où il est disponible pour un échange serein et constructif ? Et le mieux pour le savoir est de lui poser la question 😊.

Idée 2 – Développer une relation de confiance avec son N +1

Les binômes les plus intéressants et les plus productifs que j’ai pu former avec mes N +1 étaient ceux qui étaient basés sur une relation sincère et authentique. Au-delà de bien communiquer avec quelqu’un, c’est vraiment un plus si l’on peut partager des valeurs de transparence, d’intégrité et de sincérité pour avancer ensemble. 

Je ne suis pas dans l’utopisme béat ; c’est pour cela que je vous conseille vivement d’y aller dans une logique des petits pas car ça ne marche pas à tous les coups ! Et dans la lignée de l’analyse transactionnelle, il est fortement recommandé de se mettre des protections avant de se donner des permissions. Donc faites quelques essais de transparence sur des sujets plutôt anodins, et voyez comment votre N +1 réagit et se comporte…

Dans la mesure du possible, encourager votre manager à développer une culture du feedback entre vous dans un esprit de bienveillance mais aussi d’exigence. C’est ça qui permet de performer et de prendre des initiatives. Bien évidemment, éviter le feedback devant des tierces personnes. C’est toujours quelque chose qui passe mal et encore moins quand c’est son supérieur hiérarchique ! 

Idée 3 – Accroître son leadership

Stephen Covey, dans son livre « les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent », aborde plusieurs sujets pour gagner en efficience. Entre autres, il évoque 3 cercles correspondant aux espaces dans lesquelles nous pouvons agir ou pas.

  • Le premier cercle est celui où le manager a le contrôle sur un certain nombre de choses : une partie de l’organisation de son service, le fait de définir et de faire respecter les règles du jeu, la façon de communiquer au sein de son équipe, certaines limites à ne pas franchir et bien évidemment le fait d’être orienté performance et objectif. Selon Covey, plus j’atteins mes KPI et mieux mon service fonctionne sans burnout et sans trop de turn-over, plus je peux développer mon second cercle.
  • Ce second cercle est celui de l’influence. Ce qui signifie que plus j’effectue correctement mon travail au sein de mon équipe en atteignant mes objectifs, plus mon N+1 et ma hiérarchie en général vont être enclins à écouter mes suggestions et recommandations. Je vais pouvoir utiliser davantage ma matrice des alliés car je serai davantage légitime aux yeux de mes interlocuteurs. C’est une façon concrète de développer son leadership par l’exemple et la modélisation. Cela a un impact auprès de mon manager mais aussi de mes équipes.
  • Le 3e cercle de Covey est celui qu’il appelle le cercle des préoccupations : c’est le lieu des sujets sur lesquels je n’ai pas d’influence, que je contrôle encore moins et finalement sur lesquels ce n’est pas la peine de perdre du temps car je ne peux pas agir.

Donc, quand je veux développer mon leadership face à ma hiérarchie, j’ai tout intérêt à me concentrer sur les cercles 1 et 2 car je peux agir ou avoir de l’influence.

Une autre façon de perfectionner son leadership est aussi en développant le maximum de responsabilité et d’autonomie auprès de mes collaborateurs afin de me libérer du temps pour être une véritable force de proposition opérationnelle pour mes équipes et stratégique pour ma hiérarchie ou mes clients. Mon rôle est de faire grandir mes collaborateurs et de réussir à leur déléguer des missions car cela contribue non seulement à développer la performance de mon équipe mais aussi à renforcer leur motivation.

En bref, si je veux davantage manager mon manager, je dois développer les talents au sein de mon équipe pour réussir moi-même à prendre des décisions autonomes dans le cadre des orientations de mon manager. Cela démontrera ma capacité à diriger et aidera grandement mon manager. Finalement, je dois réfléchir en continuité à comment aider mon manager à atteindre ses propres objectifs et à comment lui faciliter la vie…

Gérer les situations tendues et les conflits

Le pendant à la transparence et au feedback est que bien évidemment on peut avoir des points de vue divergents. Aujourd’hui, un manager doit savoir développer ses soft skills et plus particulièrement sa capacité à gérer les confrontations d’idées, les éventuels désaccords en restant constructif et en ne basculant pas dans l’affrontement de personnes. Savoir régler des conflits larvés ou au contraire ouverts est une véritable qualité attendue par la hiérarchie et par les équipes. Pratiquer l’assertivité, réussir à utiliser les techniques de négociation sont vraiment des atouts pour mieux gérer les relations professionnelles et particulièrement celles avec son manager !

Alors ? Manager son manager, est-ce réaliste ? 

En synthèse, si vous souhaitez mieux manager votre manager, prenez le temps de l’observer et de le comprendre, mettez tout en œuvre pour créer une relation de confiance entre vous, soyez vous-même modélisant quant à votre capacité à recevoir du feedback en toute humilité et à vouloir toujours progresser, sachez vous remettre en cause et créer une culture de l’amélioration continue également au sein de votre équipe.

C’est ainsi que vous développerez votre leadership et que vous pourrez « murmurer à l’oreille de votre manager » …

Management, Leadership : de quoi parle-t-on ?

Le modèle universel du Leadership pour les top managers

« Le management est la capacité à monter intelligemment sur l’échelle du succès, le leadership détermine si l’échelle est positionnée sur le bon mur. »

Stephen COVEY
Les promesses du leadership au service du management

Le développement du leadership intéresse de plus en plus le top management des organisations et à juste titre. Les recherches ont prouvé la forte corrélation entre le niveau de leadership dans une entreprise et ses performances au niveau business.

Le leadership dans un monde B.A.N.I.

Depuis de nombreuses années, nous entendons parler de l’acronyme VICA (Vulnérable, Incertain, Complexe et Ambigu), VUCA en anglais pour décrire l’environnement des entreprises. Un nouvel acronyme est apparu et prend de plus en plus de sens dans notre période post pandémique : B.A.N.I. (Brittle (fragile), Anxiogène, Non linéaire, Incompréhensible). 

Arrêtons-nous quelques instants sur ces termes pour comprendre ce qu’ils induisent dans nos vies et pour les entreprises.

  • Fragilité : Une catastrophe (COVID, Guerre, Crises climatique et énergétique) peut aujourd’hui très vite remettre tout en cause. Les organisations, les marchés, les entreprises, la vie quotidienne… Tous ces domaines peuvent être menacés.
  • Anxiété : Les multiples crises, l’impatience croissante, la crainte de manquer un évènement (FOMO : Fear of missing out), la conscience de la fragilité du système nous amènent une angoisse et un stress omniprésent.
  • Non-linéaire : Notre monde n’est plus – et non – en progrès constant et plusieurs indicateurs tendent à démontrer que la régression est d’actualité.
  • Incompréhensible : Les tentatives de modélisation de l’avenir ne donnent pas de réelle tendance. Il est difficile, voire impossible, de trouver des réponses.

Cela n’est pas très réjouissant…. Pour les dirigeants et les managers qui évoluent dans cette complexité et qui souhaitent s’y épanouir et agir sur leur environnement, le développement de leur leadership leur permettra d’obtenir des résultats remarquables. Ambitieux, non ? Et pourquoi pas finalement ? Le rôle des dirigeants n’est-il pas de veiller à rester compétitifs ? à développer les affaires ? et cela malgré la complexité ? 

Quelles formes de leadership adopter ?

Voici quelques réponses de postures de leadership pour s’adapter à notre monde BANI.

  • Face à la fragilité du monde ? Les leaders doivent s’appuyer sur leur qualité de résilience.
  • Face à l’anxiété ambiante ? Les leaders ont tout à gagner à développer l’empathie et la pleine conscience.
  • Face à la non-linéarité des modèles économiques ? Les leaders peuvent actionner leur agilité.
  • Enfin face au caractère incompréhensible des tendances ? Les leaders doivent être transparents et faire confiance à l’intuition.

Nous avons également, en tant que dirigeants et managers à répondre aux attentes de nos collaboratrices et collaborateurs. Nous pouvons diviser ces attentes en deux catégories. 

– Les attentes explicites sont les plus claires. Elles concernent les résultats, les indicateurs de performance tant business que RH. Ces attentes vont de pair avec les rôles et responsabilités du ou de la manager.

– Les attentes implicites sont quant à elles plus tacites : le niveau de compétence du ou de la manager, l’équité, la qualité d’écoute, la capacité à accueillir des propositions de l’équipe, le partage de la vision, le côté inspirant …

Pour développer son leadership, il est intéressant pour un manager de s’auto-positionner sur chacune de ses attentes au regard de ses équipes actuelles. Comment je m’évalue ? Qu’est-ce que je peux encore améliorer ? 

Les promesses du modèle universel du leadership 

Le modèle universel du leadership est un outil qui rassemble les meilleurs théories et recherches internationales sur le leadership, sur le développement organisationnel et sur la psychologie (la conscience systémique – l’authenticité – les structures de personnalité cœur, tête, volonté – etc.).

Pour répondre à tous ces défis, les travaux sur le modèle universel du leadership ont permis d’identifier 4 promesses associées au leadership : 

1. Fixer la direction et donner du sens au travail. 

Les équipes dirigeantes ont la responsabilité de fixer la direction et de définir la vision et les stratégies de l’entreprise, et ainsi de donner du sens à l’activité de l’ensemble des collaborateurs.

2. Provoquer l’engagement de tous les acteurs et les rendre responsables de leurs performances.

Définir la direction et la vision de l’entreprise n’est pas suffisant pour provoquer l’engagement. L’équipe dirigeante doit avoir la capacité de transmettre, d’inspirer et de répondre au “pourquoi” et au “comment” pour donner du sens à l’activité quotidienne des collaborateurs.

3. S’assurer que les processus et les systèmes sont bien en place, focalisés sur les priorités et qu’ils facilitent l’exécution des tâches.

L’équipe dirigeante doit veiller à ce que tout contribue à réaliser la mission, et pour cela se poser les bonnes questions : L’organisation possède-t-elle les ressources suffisantes pour atteindre cette vision ? L’ensemble du collectif est-il bien concentré sur les priorités ? Nos process sont-ils bien définis ? sont-ils efficaces ? 

4. Avoir un leadership efficace : entretenir des relations de confiance pour parvenir aux résultats désirés et les rendre durables. 

Enfin, il est nécessaire d’avoir des managers entretenant un lien de qualité avec leurs équipes. Les leaders de l’organisation sont-ils engagés dans un travail régulier de développement personnel et professionnel qui permette d’accroître leur efficacité et répondre aux enjeux de l’entreprise ?

S’engager sur le chemin du leadership

Le développement du leadership est un long chemin : il existe différentes dimensions dans le modèle universel du leadership qui vont impacter différemment les organisations.

Parmi les enjeux auxquels le modèle universel de Leadership répond, on trouvera : De quelle façon vos habitudes comportementales et modes de pensées impactent-ils vos résultats ? Qu’est-ce que le leadership réactif et créatif ? Quels sont les grands domaines qui composent ces deux aspects du leadership ? Quels sont les dons sur lesquels capitaliser ? Comment avancer dans le développement de son leadership ? Et de quelles façons répondre à ces quatre ambitieuses promesses ?

Réaliser son auto-évaluation

Quand nous accompagnons des managers ou dirigeants sur le sujet du leadership, nous commençons par leur proposer de réaliser une évaluation 360 de leur leadership. Que diriez-vous de réaliser votre autoévaluation ? Grâce à cette introduction au Leadership Circle Profil vous allez obtenir les premières tendances de vos habitudes comportementales et modes de pensées. De quelles manières vous aident-ils et aussi polluent-ils ? 

Le Leadership Circle Profile™ (LCP) est une innovation significative en matière de profils 360°. C’est le premier modèle qui associe un éventail très documenté des compétences aux habitudes de pensée motivationnelles sous-jacentes. Il révèle la relation entre les schémas d’action et les hypothèses internes à l’origine des comportements. Enfin, le LCP sonde la source des comportements afin d’optimiser les leviers du changement.Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter