
Stanislas Dehaene est un neuroscientifique cognitif français, professeur au Collège de France et directeur du laboratoire de neuroimagerie cognitive à NeuroSpin (CEA).
Il est connu pour ses recherches sur les bases cérébrales de fonctions cognitives complexes comme la conscience, la lecture, le calcul et surtout l’apprentissage. À travers ses travaux, il cherche à comprendre comment le cerveau humain acquiert de nouvelles connaissances et comment ces découvertes peuvent éclairer les pratiques éducatives.
En mobilisant les apports des sciences cognitives, de la psychologie et des neurosciences, Stanislas Dehaene a mis en évidence quatre grands piliers de l’apprentissage qui, selon lui, devraient orienter la manière dont nous concevons les dispositifs pédagogiques.
En utilisant ces 4 piliers, nous avons la capacité d’apprendre mieux et de créer de nouvelles connexions cérébrales et donc de nouveaux comportements, et ce à tout âge.
Les travaux de Stanislas Dehaene ne se limitent pas à l’apprentissage des enfants : ils offrent également des perspectives précieuses pour la formation des adultes.
En expliquant comment notre cerveau apprend, retient et consolide les connaissances, Stanislas Dehaene offre des clés concrètes pour repenser nos façons d’enseigner et de nous former. Ses quatre piliers — l’attention, l’engagement actif, le feedback et la consolidation — constituent autant de leviers puissants pour rendre les formations plus efficaces, plus durables et plus motivantes.
En s’appuyant sur les neurosciences, Dehaene nous montre que mieux comprendre le fonctionnement du cerveau c’est aussi apprendre à mieux apprendre, à tout âge.
Chez Inspirations Management, nous intégrons ces apports scientifiques dans nos dispositifs pédagogiques afin de concevoir des formations qui respectent la logique du cerveau : des parcours concrets, ancrés dans l’expérience, qui renforcent à la fois l’apprentissage et la performance managériale.
L’attention est le premier pilier de l’apprentissage. C’est parce qu’on est attentif que notre cerveau va sélectionner les informations les plus pertinentes parmi toutes celles qui nous entourent. Sans attention, pas d’apprentissage possible : le cerveau ne traite pas ce qu’il n’a pas remarqué.
Dans la vie de tous les jours, on en fait l’expérience lorsque l’on conduit : si notre esprit s’échappe un instant en pensant à la réunion du lendemain, on peut parcourir plusieurs kilomètres sans se souvenir du trajet. Notre cerveau était en mode “automatique”, pas en mode “apprenant”.
Dans le cadre d’une formation managériale, ce principe est tout aussi essentiel. Un manager ne retiendra pas les concepts d’un module de leadership s’il est distrait par ses mails ou préoccupé par un dossier urgent. C’est pourquoi les dispositifs de formation efficaces cherchent d’abord à captiver l’attention : par un questionnement, une mise en situation, une vidéo courte ou un défi à relever. Nos formations mobilisent cette ressource rare à travers des formats courts, des expériences immersives et des séquences interactives qui captivent plutôt que d’enseigner passivement.
Le deuxième pilier de l’apprentissage est l’engagement : ce pilier correspond avant tout à la motivation de l’apprenant. Le cerveau apprend mieux lorsqu’il comprend le sens de ce qu’il fait, lorsqu’il éprouve du plaisir à progresser, et lorsqu’il se sent acteur de son apprentissage.
L’engagement, c’est ce qui pousse à rester concentré, à persévérer malgré la difficulté, et à mobiliser ses ressources mentales.
Dans la vie de tous les jours, on le perçoit lorsqu’on apprend une langue étrangère pour préparer un voyage : la perspective concrète de communiquer à l’étranger motive notre curiosité et rend l’effort plus agréable. On apprend les tournures de politesse, les phrases qui vont nous être si utiles sans s’attacher au temps nécessaire pour y arriver.
Dans la formation managériale, ce pilier se traduit par l’importance de donner du sens aux apprentissages. Les consultants en formation managériale sont attentifs à relier les apports à des situations vécues, à laisser une part de choix dans les activités en proposant de travailler sur les cas réels des apprenants. Un manager motivé par un objectif clair — par exemple mieux communiquer avec un membre précis de son équipe en prenant en compte un enseignement sur son type de comportement — va rendre plus actif en formation et ensuite au retour en entreprise.
Faire une erreur, c’est offrir au cerveau l’opportunité d’ajuster ses connexions. Le troisième pilier de l’apprentissage repose sur le retour d’information. Plus le cerveau va savoir s’il progresse, plus il va consolider les apprentissages. Le feedback qui permet d’ajuster, de corriger, de comprendre ses erreurs devient alors un levier essentiel. Sans retour, l’apprentissage reste flou et inefficace.
Dans la vie quotidienne, on le constate par exemple lorsque l’on apprend à jouer d’un instrument : c’est en entendant une fausse note que l’on corrige son geste et qu’on affine son oreille. L’erreur devient ici un repère, pas un échec.
Dans la formation managériale, ce pilier rappelle combien le feedback est un levier d’apprentissage puissant. Un manager en formation apprend bien plus d’une mise en situation où il reçoit un retour précis — sur sa posture, les mots utilisés, son écoute — que d’un apport théorique sur la communication.
Dans nos programmes, l’erreur est valorisée, analysée et transformée en levier de progrès grâce à des feedbacks bienveillants, précis et immédiats à la suite de mises en situation par exemple.
Apprendre, c’est aussi répéter dans la durée pour ancrer durablement les nouveaux comportements.
La consolidation est le quatrième pilier de l’apprentissage. C’est le processus par lequel le cerveau transforme une connaissance fragile en savoir durable. L’information passe progressivement de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme, grâce à la répétition, au sommeil, et à la mise en pratique régulière.
C’est un des reproches faites aux formations. Sans consolidation, on oublie vite ce qu’on a appris, même avec la meilleure attention ou motivation.
Dans la vie de tous les jours, on le remarque lorsqu’on apprend à faire du vélo : au début, tout demande un effort conscient. Puis, à force de répétition, l’équilibre et le pédalage deviennent automatiques — c’est la trace durable laissée par la consolidation.
Dans la formation professionnelle en général et spécifiquement dans la formation managériale, ce principe se traduit par la nécessité de faire vivre les apprentissages dans la durée. Pour cela, nos parcours de formation intègrent des temps de retour d’expérience quelques jours ou semaines après une session de formation. Des coachings de suivi permettent également de renforcer la mémoire sur le long terme et de garantir une véritable transformation des pratiques.
Chez Inspirations Management, nous concevons nos parcours selon ces 4 piliers neuroscientifiques pour transformer la formation en expérience d’apprentissage durable, engageante et profondément transformatrice. Et si vous testiez vos pratiques managériales à la lumière de ces 4 piliers ?