DEFINITION Selon le ministère de l’économie, « Le manager fonctionnel participe à la définition de la stratégie et au processus de décision au sein de sa direction. Il dirige les services de son périmètre de compétence, et conçoit, met en œuvre, contrôle et évalue les plans d’actions en fonction des objectifs assignés. »
Le management fonctionnel est celui que nous avons pour nombre d’entre nous bien connu. Il est basé sur un organigramme vertical. Le manager fonctionnel encadre une équipe de collaborateurs avec laquelle il a un lien hiérarchique direct très clair. Il est responsable des résultats de l’équipe, de la performance du service en termes de KPI, de la répartition des tâches, de l’évaluation des collaborateurs avec l’incontournable « entretien annuel ». Le manager hiérarchique va être en charge du développement des compétences, et parfois du recrutement.
Si on regarde dans notre rétroviseur, ce type de management est une réponse bien adaptée à des environnements où la stabilité, la clarté des rôles et l’efficacité opérationnelle sont prioritaires. Les liens hiérarchiques cadrés permettent au manager de prendre des décisions rapides. Les collaborateurs connaissent la répartition des responsabilités de chacun et savent très bien à qui et quoi demander. Le manager hiérarchique bénéficie d’une légitimité naturelle liée à la fonction.
Mais ce type de management peut aussi engendrer des silos qui empêchent l’agilité source de performance. Une organisation hiérarchique forte ne permet pas une bonne collaboration interservices. Et lorsque les entreprises font face à des changements forts, l’innovation n’est pas au rendez-vous et des tensions peuvent apparaitre. On l’a par exemple observé à l’arrivée massive de l’intelligence artificielle ou face à l’avènement de guerres commerciales internationales. Les entreprises doivent vite s’adapter et le management fonctionnel peut être un frein.
DEFINITION Selon le site ManagerGo « Le management transversal est une forme de management qui s’exerce en dehors de toute autorité hiérarchique directe. Dans cette configuration, le manager est en charge d’une équipe transverse composée de différents profils d’expertises fonctionnelles variées avec un objectif commun. Les membres de l’équipe sont issus de différents services et de tous niveaux hiérarchiques.On va plutôt retrouver le management transversal quand les organisations fonctionnent en mode projet, lorsque l’organisation des missions et des tâches requiert la mise en place de groupes de travail. Le management transversal va également être le mode de management privilégié des organisations matricielles.
Le manager transversal anime une équipe composée de collaborateurs venant de services différents, et le point le plus prégnant est qu’il anime son équipe sans lien hiérarchique direct. Son rôle est de coordonner, fédérer, influencer, plutôt que d’imposer.
La mission transversale implique que le manager souvent appelé chef de projet doit composer avec des enjeux parfois divergents provenant des priorités des autres services ou des managers directs. Les questions de gestion de priorité de chacun et de négociation des arbitrages deviennent centrales pour lui… Son autorité repose sur son leadership, sa capacité d’écoute, de conviction, de diplomatie. Il est souvent perçu comme un « chef d’orchestre » ou un facilitateur.
Le management transversal est un mode de management qui favorise l’intelligence collective, l’agilité et la transversalité. Mais il peut aussi générer des flous de responsabilités, une surcharge de coordination, voire une perte d’engagement si les objectifs ne sont pas clairs.
Là où le manager fonctionnel s’appuie sur des leviers formels (pouvoir hiérarchique, système d’évaluation), le manager transversal active des leviers informels (adhésion, communication, coopération).
Dans un monde où les organisations sont de plus en plus hybrides, les managers doivent souvent jongler entre ces deux postures. Un responsable marketing peut, par exemple, encadrer directement une équipe fonctionnelle tout en pilotant des projets avec des partenaires commerciaux dans une logique transversale.
La montée en puissance du travail en mode projet tout comme les aspirations des collaborateurs à trouver du sens et avoir de l’autonomie, rend les compétences transversales de plus en plus stratégiques : capacité à donner du sens, créer du lien, mobiliser sans faire preuve d’autoritarisme, réguler les tensions.Les parcours de formation en management évoluent donc pour intégrer ces nouvelles compétences : qualité relationnelle, gestion des conflit, développement de l’esprit critique, animation de réunions, travail en intelligence collective, posture d’influence… Le rôle du manager demande plus que jamais de nombreuses compétences en softskills qu’il s’agit de développer pour répondre aux enjeux managériaux actuels…
Pour aller plus loin, lire la page Parcours de formation au management