Hard skills, Soft skills : quelles sont les compétences à développer quand on est manager

La vie des managers n’est pas un long fleuve tranquille. Les managers sont aujourd’hui confrontés à des environnements de plus en plus complexes, doivent gérer les modes de travail hybrides, engager les équipes vers toujours plus de collaboratifs et fidéliser les collaborateurs en intégrant une posture de coach. La performance managériale ne repose donc pas uniquement sur des savoir-faire techniques. Le Savoir Faire n’est plus une condition suffisante. Faisons le point sur les différences entre hard skills et soft skills afin de montrer quelles compétences développer et expliquer pourquoi il est crucial de travailler les deux.
Comprendre les différences entre hard skill et soft skills
Choisir entre le management transversal et le management fonctionnel

Que sont les hard skills en management ?

Qu’est-ce qu’une hard skill qu’on peut traduire littéralement de l’anglais par une « compétence dure » ? C’est une compétence technique ou pratique, qui peut être mesurable et acquise par une formation ou par l’expérience, c’est un savoir-faire professionnel.

Les hard skills sont évidentes quand des métiers artisanaux sont évoqués : un boulanger a une compétence pour gérer un levain, un technicien va maitriser les notions d’électricité pour ses travaux. Mais qu’en est-il des managers ?

Les hard skills en management vont correspondre à des savoirs faire qui sont liés à l’organisation du travail et la gestion administrative et logistique des équipes. Il va s’agir d’avoir des compétences de gestion de projet et des capacités à mettre en place et animer des groupes pour atteindre un objectif. Un manager peut être aussi particulièrement à l’aise pour élaborer des suivis des KPI et des tableaux de bord qui vont offrir de la visibilité aussi bien aux équipes qu’aux hiérarchies supérieures. Certains managers vont avoir des compétences juridiques ou RH qui aident à la fluidité du quotidien.

Ces hard skills managériales vont participer à structurer la place et le rôle du manager. Elles garantissent la rigueur en instaurant des relais de planification et pilotage, bien utile pour assurer le cadre dans une entreprise.

Que sont les soft skills en management ?

Une soft skill est une compétence comportementale, c’est-à-dire un savoir être.  Les soft skills apportent des capacités à se comporter en prenant en compte les situations, elles vont être constituées par la partie visible de la personnalité de chacun et elles vont être variables selon les environnements de travail.

On retrouve les soft skills managériales dans la capacité des managers à développer l’écoute active, dans la qualité des feedbacks qu’ils proposent à leurs collaborateurs, dans leur posture qui instaure un leadership, dans l’intelligence émotionnelle, toutes ces compétences comportementales qui vont participer à fédérer et motiver une équipe.

Les soft skills sont des compétences de plus en plus recherchées dans les entreprises, car elles répondent avec force aux nouvelles problématiques du monde du travail. Le développement du télétravail ou du mode hybride, la gestion d’équipes intergénérationnelles ou interculturelles et les nouvelles attentes des collaborateurs en termes de quête de sens ou d’équilibre vie pro/vie perso amènent le manager à accompagner les collaborateurs avec d’autres leviers. Les soft skills sont des compétences managériales qui développent l’engagement des équipes et sont sources de performances.

Hard skills vs Soft skills : une opposition dépassée

Dans les années 1950-1960, le management était largement inspiré des modèles tayloristes et fordistes, hérités de l’ère industrielle. L’organisation du travail reposait sur une structure hiérarchique rigide : le manager décidait, les collaborateurs exécutaient. La parole était rare pour les salariés, et la norme était l’obéissance sans discussion. Dans cette optique, le manager était celui qui savait, qui maitrisait les compétences techniques, pratiques et managériales.

Aujourd’hui, le manager fait face à des nouveaux enjeux. De plus en plus il doit disposer dans son équipe de compétences diverses pour s’adapter à toutes les situations, et il n’aura pas la capacité d’avoir le niveau de compétences métiers de ses collaborateurs. De ce fait, sa capacité à intégrer des compétences comportementales adaptées dans son management va aider à accompagner les équipes vers la performance.

Une bonne stratégie managériale mobilise le savoir-faire et le savoir-être.

Hard skills et soft skills deviennent complémentaires en management. Un manager peut acquérir des techniques pour animer une réunion, pour développer le collaboratif et se mettre en posture d’écoute pour gérer les objections, reformuler pour donner du sens et gérer les potentielles tensions.

Quelles compétences faut-il développer en priorité aujourd’hui ?

Aujourd’hui, les entreprises évoluent dans un environnement incertain et interconnecté. Pour rester compétitives, elles n’ont d’autres choix que d’être agile et adaptable. Les organigrammes changent et les niveaux hiérarchiques s’effacent peu à peu au profit d’une organisation de travail plus transversale. Les équipes sont pluridisciplinaires, les décisions se coconstruisent, et la collaboration devient une compétence clé. Le manager n’est plus seulement un décideur : il est facilitateur, animateur, coordinateur. La place des soft skills est donc centrale.

Dans ce contexte, voici les soft skills qu’un manager doit renforcer :

Une communication claire et authentique

Un manager ne peut plus se contenter de transmettre des consignes : il doit savoir communiquer avec clarté et authenticité. Pourquoi ? Parce qu’une parole floue crée de la confusion, de la démotivation, voire de la méfiance. À l’inverse, une communication claire aide les équipes à comprendre le cap, à s’aligner sur les priorités et à gagner en autonomie. L’authenticité, elle, renforce la confiance et l’engagement : elle montre que le manager est humain, cohérent et crédible. Pour développer cette soft skill, il peut se former à l’écoute active et à l’assertivité pour mieux engager son équipe.

Une capacité à anticiper ou gérer les conflits

Gérer une équipe, c’est aussi savoir faire face aux tensions. Un désaccord mal traité peut rapidement détériorer la cohésion de l’équipe et même ralentir les projets avec une ambiance délétère. C’est pourquoi un manager a intérêt à se former à la gestion des conflits. Ce n’est pas inné : cela s’apprend. Identifier les signaux faibles des comportements des collaborateurs, accueillir leurs émotions, apprendre à recadrer en maintenant le dialogue… autant de compétences qui permettent de désamorcer les tensions. Un manager qui maîtrise ces savoir-être gagne en crédibilité et en efficacité.
Lire l’article pour voir les échecs et les conflits comme des opportunités

Développer empathie et intelligence émotionnelle

Manager ne peut plus se résumer à organiser, décider, piloter. La qualité de la relation est un enjeu croissant : Comprendre les autres, capter ce qui se joue dans les échanges et ajuster son comportement. L’empathie et l’intelligence émotionnelle sont des leviers pour engager et motiver durablement. Un manager capable d’écouter sans juger, de reconnaître les émotions et d’y répondre avec justesse favorise la coopération. Se former dans cette optique permet de développer la qualité du lien relationnel et de gagner en impact managérial.

Incarner un leadership modélisant et sa capacité à donner du sens

Donner du sens, ce n’est pas une posture évidente. Et pourtant c’est une dimension importante pour manager aujourd’hui. Cela passe souvent par le leadership. Un manager qui cultive son leadership sait relier les actions du quotidien à une vision plus haute. Il sait ainsi créer de l’adhésion autour des objectifs. Ce leadership ne repose pas sur l’autorité, mais sur la cohérence et la capacité à inspirer.

Comment développer ses compétences grâce aux formations managériales ?

Les compétences métiers, le savoir-faire peuvent souvent être acquis grâce à des modules de formation structurés avec des étapes d’elearning et des cas pratiques.
Pour acquérir les soft skills, il est conseillé de choisir des modules de formation intégrant de nombreuses mises en situation, des jeux de rôle avec des moments de feedback avec des experts en management. Les ateliers de co-développement peuvent aider aussi à débloquer un manager sur des situations complexes.

Développer ses compétences comportementales passe par une bonne connaissance de soi. Le manager ne doit pas hésiter à recourir à des outils d’auto-positionnement pour mieux comprendre comment il fonctionne. Il peut aussi réfléchir à des séances de coaching individuel pour expérimenter et avoir des débriefings efficaces et challengeants.

La performance managériale repose sur un équilibre subtil entre hard skills et soft skills. Si les deux sont nécessaires, les soft skills deviennent une compétence particulièrement recherchée en entreprise. En tant qu’acteur de la formation, il est stratégique pour nous d’accompagner nos participants sur ces deux dimensions.