Chez Inspirations Management, nous avons toujours prôné l’alignement Tête-Cœur-Corps qui est le socle de toutes nos actions d’accompagnement des transformations managériales. La tête pour que chacun comprenne sa mission et ce qu’il doit faire pour la réussir « j’ai compris ce que je fais là, ce qu’on attend de moi, ce que j’ai à faire » ; le cœur pour agir de la façon cohérente et alignée avec soi « j’y crois, je suis motivé, j’ai envie de le faire » ; et enfin le corps pour savoir concrètement comment faire avec efficacité, de façon adaptée « j’y vais, je sais comment faire ».
Dans cet alignement, nous constatons que la tête des managers fonctionne très bien, qu’ils comprennent bien et rapidement ce qu’on leur demande de faire. C’est « l’après » qui devient plus délicat. Comment mettre réellement en pratique les actions demandées au-delà de leur compréhension ? Comment incarner ces changements de postures et de comportements, ces transformations parfois profondes et les rendre ainsi pérennes ? Comment en faire des réflexes au quotidien ?
Nous percevons bien ces questions au travers des demandes de nos clients qui nous partagent de plus en plus ces interrogations : « est-ce que cette formation va réellement marcher, être efficace, être suivie d’effets ? ». Très souvent nos clients nous disent que leurs managers ont déjà été formé sur les concepts et que pourtant la mise en application dans leur quotidien n’est pas encore là. Il y a une marge entre ce qui est vu en théorie dans une salle de formation et la mise en pratique avec ses collaborateurs. C’est plus complexe et difficile car dans le face à face réel l’émotion est là.
C’est pour répondre à cette légitime interrogation que nous prônons une approche pédagogique expérientielle par la mise en action corporelle. Il y a 3 étapes d’une transformation des pratiques : la 1ère étape est la prise de conscience, la 2ème étape est la transposition dans son quotidien, puis la 3ème étape est l’ancrage dans ses pratiques. C’est grâce à ces 3 étapes que chacun va pouvoir transposer dans son quotidien les apports de la formation.
La mobilisation par l’action, par le corps vise à susciter des prises de conscience fortes.
Nous avons la conviction que pour qu’il y ait un résultat durable et visible, partir du corps est une clef pour un changement profond. Le corps est un puissant vecteur. Il donne des alertes lorsque nous devons changer quelque chose, le stress est le premier indicateur qui nous permet de savoir que nous devons faire quelque chose différemment. Il nous indique également si nous sommes dans la justesse ou pas. Par exemple, lorsque vous faites quelque chose pour lequel vous n’êtes pas tout à fait en accord, vous ressentez un malaise. Lorsque vous êtes totalement aligné, vous pouvez agir en vous sentant en paix, sans émotion négative qui vienne vous troubler, avec une certaine satisfaction.
Nous sommes physiologiquement programmés pour agir dans nos zones de confort. Changer de posture demande des efforts comportementaux qui vont au-delà de la compréhension de la manière de faire différemment une action.
C’est donc bien à partir de l’action, de la mise en mouvement du corps que vont s’effectuer les changements les plus percutants et intéressants. S’appuyer sur le corps va permettre d’aller dans le ressenti, de comprendre et de dépasser les émotions qui nous empêchent d’agir, et de pouvoir ainsi transformer la compréhension intellectuelle d’une façon de faire en évidence du comment agir.
Dans nos formations, nous privilégions l’expérimentation à travers des séquences actives et créatives.
Pour transformer des pratiques descendantes en pratiques collaboratives, nous animons nos séquences de formation en proposant des modalités pédagogiques collaboratives, en faisant vivre aux participants des animations et des séquences de réflexion collaboratives afin que chaque participant ressente physiquement ce que cela apporte, aux autres et à lui-même. Pour travailler sur le collectif, nous proposons aussi des jeux de rôles qui permettent de vivre certaines situations en équipe et de constater ainsi les comportements adaptés et inadaptés en œuvre dans le groupe.
Pour prendre conscience de son mode de leadership, de son impact physique sur les autres, de sa façon de rentrer en contact avec ses interlocuteurs, de l’impact de sa posture et de sa voix, nous favorisons les prises de conscience par des exercices inspirés du théâtre, de la danse, du chant.
Pour travailler sur le lâcher prise, sur l’autonomie accordée, nous proposons des exercices de créativité collective à travers la peinture ou l’écriture.
Pour apprendre à apprivoiser son stress, ses émotions, et ceux de ses interlocuteurs, nous proposons des exercices d’improvisation théâtrale, de relaxation minute, de cohérence cardiaque.
Ces exercices sur le corps permettent par l’expérimentation de changer ses croyances limitantes et ses blocages émotionnels et de gagner en confiance et en crédibilité. C’est une véritable prise de conscience que chaque participant peut vivre au travers de ces exercices, dans un cadre toujours bienveillant et protecteur, avec des émotions parfois fortes, qui bousculent et en même temps qui, puisque bien accompagnées, contribuent aux changements de postures.
Les résistances sont le début de la transformation, à condition de décrypter et de comprendre ce qui se passe pour chacun. Nos approches expérientielles sont toujours accompagnées de séquences de réflexion (la tête) sur ce qu’on a fait (le corps) et ce qu’on a ressenti (le cœur). Cela permet les prises de conscience et la transposition en façons de faire différentes pour gagner en efficacité. Ce sont les aller-retours entre les 3 dimensions tête – cœur – corps qui permettent les prises de conscience puis l’appropriation de nouvelles façons de faire. Ainsi le participant peut réellement accueillir les changements et les ancrer dans ses pratiques. Nous sommes l’addition de ces 3 dimensions, nous ne pouvons pas travailler ou demander à quelqu’un de changer de postures en n’allant pas les explorer pleinement toutes les trois.
Le premier lieu d’expérimentation, de mise en action sur ses façons de faire et sur de nouvelles pratiques, ce sont les mises en situation. Notamment quand on travaille avec des managers, car manager c’est communiquer, et pour apprendre à communiquer de façon adaptée il faut s’entrainer et taper dans la balle.
Pour que les séquences de mises en situation soient efficaces et utiles, il y a 3 conditions : poser un cadre sécurisé, proposer des situations adaptées et soigner les debriefs.
Il est essentiel que les mises en situation parlent aux participants de leur quotidien ; c’est la condition pour qu’elles suscitent de réelles prises de conscience sur de nouvelles postures et pratiques plus efficaces. Pour cela, nous consacrons le temps nécessaire dans la phase de préparation pour coconstruire avec nos clients les cas concrets qui seront proposés aux participants pendant les sessions de formation. Nous nous appuyons sur la phase de découverte et sur les entretiens que nous avons menés. Nous faisons systématiquement valider par un ou des représentants des équipes opérationnelles de nos clients les cas pratiques proposés.
Nous incitons aussi les managers à travailler sur leurs situations concrètes ; en choisissant les cas qui leurs correspondent le plus ; ou en proposant leurs propres situations.
La qualité d’une séquence de mise en situation est directement liée au processus mis en place.
Nous privilégions toujours des mises en situation en sous-groupes, à la fois pour rassurer les participants qui peuvent se sentir moins à l’aise pour intervenir devant tout le groupe, et aussi pour multiplier les mises en situation. C’est pourquoi il est important de poser un cadre sécurisant et bienveillant pour rassurer les participants et leur permettre d’aller au bout de l’expérimentation et d’en profiter pleinement.
Dans chaque groupe, au fur et à mesure des mises en situation, chacun passera à tour de rôle et de façon tournante par 3 rôles : manager, collaborateur, observateur. Pédagogiquement, chacun des 3 rôles est formateur et permet d’avoir des prises de conscience et d’apprendre quelque chose. En jouant la mise en situation en tant que manager, on peut expérimenter une façon de faire inhabituelle et bénéficier du retour direct des observateurs sur sa posture et ses pratiques. Le rôle de collaborateur permet de vivre une situation et de ressentir l’impact sur soi d’une pratique managériale. Enfin la position d’observateur donne l’occasion de prendre de la hauteur et d’analyser une situation de l’extérieur, et aussi d’apprendre à donner un feedback de façon constructive.
La qualité du feedback de la mise en situation est la clé de la séquence. Ce débriefe est le rôle du ou des observateurs. Cela peut être aussi enrichissant de commencer par demander au manager de s’auto-analyser et au collaborateur de donner son retour sur son ressenti. Nous proposons systématiquement pour structurer les retours après chaque mise en situation d’organiser les feedbacks en 3 étapes, en demandant d’être précis et factuel en s’appuyant sur des exemples, des faits précis :
Pour que ce processus soit bien intégré par chacun des participants d’un atelier de mise en situation, avant de travailler en sous-groupes, nous commençons toujours par une démonstration en grand groupe, avec deux volontaires qui jouent la situation et les autres qui sont observateurs et qui vont intervenir en débriefe, aidés par l’animateur afin que cela soit modélisant.